République Centrafricaine - Kabo : un refuge pour les victimes de violences

Alors qu'au niveau national un accord de paix entre les groupes rebelles et le gouvernement est en cours de négociation en janvier 2008 les rebelles de l' Armée pour la restauration de la République et la démocratie (APRD) et les forces armées centra
<p>Alors qu'au niveau national un accord de paix entre les groupes rebelles et le gouvernement est en cours de négociation, en janvier 2008, les rebelles de l' Armée pour la restauration de la République et la démocratie (APRD) et les forces armées centrafricaines (FACA) déclaraient un "cessez-le-feu" dans la région de Kabo (Nord-Ouest) qui permetterait à des milliers de familles de retourner dans leurs foyers. Malgré cela, la violence persiste. La grande présence d'armes rend les relations entre les diverses communautés de plus en plus violentes.<br />© Marina Espriu / MSF</p>

Alors qu'au niveau national un accord de paix entre les groupes rebelles et le gouvernement est en cours de négociation, en janvier 2008, les rebelles de l' Armée pour la restauration de la République et la démocratie (APRD) et les forces armées centrafricaines (FACA) déclaraient un "cessez-le-feu" dans la région de Kabo (Nord-Ouest) qui permetterait à des milliers de familles de retourner dans leurs foyers. Malgré cela, la violence persiste. La grande présence d'armes rend les relations entre les diverses communautés de plus en plus violentes.
© Marina Espriu / MSF

Diverses tribus nomades arrivent traditionnellement au nord de la RCA à la recherche de pâturages. La relation avec la population locale est basée sur l'échange commercial d'aliments mais il arrive que des tensions éclatent en raison du passage des animaux sur les zones cultivées.
© Marina Espriu / MSF

Progressivement, des "coupeurs de route" (connus aussi sous le nom de zaraguinas) profitant de l'absence d'autorité dans la zone et de la vulnérabilité des populations, pillent les villages et attaquent les véhicules sur les routes. Au cours des dernières années, les "zaraguinas" ont augmenté leurs actions meurtrières et la fréquence de leurs attaques contre la population.
© Marina Espriu / MSF

Si la violence a changé de forme - passant du conflit civil à un banditisme violent - elle continue d'affecter la même population avec les mêmes conséquences : les déplacements se succèdent de manière continue.
© Marina Espriu / MSF

La violence touche des familles entières.
Pauline et son mari Nestor ont 7 enfants. Ils ont fui leur village suite à l'attaque de zaraguinas et ont passé 3 jours en forêt, sans eau ni nourriture, avant d'arriver à Kabo.  Sa fille Alphonsine (au centre de la photo) s'est blessée à la jambe alors qu'elle courrait pour leur échapper. Les zaraguinas ont brulé les maisons, violé des femmes et tiré sur les hommes.
© Marina Espriu / MSF

Les autorités locales ont cédé un terrain dans le centre de Kabo où se sont installés les déplacés. Sur ce « site », les familles sont en sécurité et jouissent de l'assistance humanitaire apportée par MSF et d'autres ONG. Cette parcelle a été assignée à Inés Yaya ; elle y construira une cabane qui lui permettra d'abriter ses 4 enfants.
© Marina Espriu / MSF 

Le site accueille tous ceux qui arrivent. Peu à peu les familles se repartissent par quartier,  reproduisant la structure et le style de vie de leurs villages d'origine.
© Marina Espriu / MSF

Cependant, une véritable gestion du camp a fait défaut. MSF et quelques rares ONG ont dû fournir des rations alimentaires, de l'eau potable, du matériel pour construire des abris et des produits d'hygiène. Elles y assurent aussi une prise en charge médicale de la population. Leur intervention a permis d'éviter une augmentation du taux de malnutrition et l'apparition d'épidémies.
© Marina Espriu / MSF

La saison des pluies aggrave les conditions de vie et multiplie le risque d'épidémies telles que le choléra. 
© Marina Espriu / MSF

Depuis début 2008, MSF a fait pression aux niveaux national et international afin que davantage d'aide humanitaire parvienne aux populations déplacées de Kabo. Malgré cela, une véritable gestion du camp et un recensement des déplacés se font toujours attendre. De plus, les déplacements et les retours de population ne sont pas suffisamment suivis, ce qui permettrait pourtant d'apporter une aide humanitaire appropriée.
© Marina Espriu / MSF

Dala Aberci, chef de groupe d'éleveurs nomades Mbororo, envisage de s'établir définitivement à Kabo en raison des conditions de sécurité et de l'accès à la santé et à l'éducation. La réalité de Kabo est en train de changer : alors que pour la plupart des déplacés,  le « site » n'est qu'un refuge temporaire et qu'ils rêvent de retourner dans leur vrai foyer, d'autres personnes traditionnellement nomades décident de s'installer dans le village. Tous font aujourd'hui l'effort de vivre ensemble.
© Marina Espriu / MSF

1 / 11

Alors qu'au niveau national un accord de paix entre les groupes rebelles et le gouvernement est en cours de négociation, en janvier 2008, les rebelles de l' Armée pour la restauration de la République et la démocratie (APRD) et les forces armées centrafricaines (FACA) déclaraient un "cessez-le-feu" dans la région de Kabo (Nord-Ouest) qui permetterait à des milliers de familles de retourner dans leurs foyers. Malgré cela, la violence persiste. La grande présence d'armes rend les relations entre les diverses communautés de plus en plus violentes.
© Marina Espriu / MSF

Diverses tribus nomades arrivent traditionnellement au nord de la RCA à la recherche de pâturages. La relation avec la population locale est basée sur l'échange commercial d'aliments mais il arrive que des tensions éclatent en raison du passage des animaux sur les zones cultivées.
© Marina Espriu / MSF

Progressivement, des "coupeurs de route" (connus aussi sous le nom de zaraguinas) profitant de l'absence d'autorité dans la zone et de la vulnérabilité des populations, pillent les villages et attaquent les véhicules sur les routes. Au cours des dernières années, les "zaraguinas" ont augmenté leurs actions meurtrières et la fréquence de leurs attaques contre la population.
© Marina Espriu / MSF

Si la violence a changé de forme - passant du conflit civil à un banditisme violent - elle continue d'affecter la même population avec les mêmes conséquences : les déplacements se succèdent de manière continue.
© Marina Espriu / MSF

La violence touche des familles entières.
Pauline et son mari Nestor ont 7 enfants. Ils ont fui leur village suite à l'attaque de zaraguinas et ont passé 3 jours en forêt, sans eau ni nourriture, avant d'arriver à Kabo.  Sa fille Alphonsine (au centre de la photo) s'est blessée à la jambe alors qu'elle courrait pour leur échapper. Les zaraguinas ont brulé les maisons, violé des femmes et tiré sur les hommes.
© Marina Espriu / MSF

Les autorités locales ont cédé un terrain dans le centre de Kabo où se sont installés les déplacés. Sur ce « site », les familles sont en sécurité et jouissent de l'assistance humanitaire apportée par MSF et d'autres ONG. Cette parcelle a été assignée à Inés Yaya ; elle y construira une cabane qui lui permettra d'abriter ses 4 enfants.
© Marina Espriu / MSF 

Le site accueille tous ceux qui arrivent. Peu à peu les familles se repartissent par quartier,  reproduisant la structure et le style de vie de leurs villages d'origine.
© Marina Espriu / MSF

Cependant, une véritable gestion du camp a fait défaut. MSF et quelques rares ONG ont dû fournir des rations alimentaires, de l'eau potable, du matériel pour construire des abris et des produits d'hygiène. Elles y assurent aussi une prise en charge médicale de la population. Leur intervention a permis d'éviter une augmentation du taux de malnutrition et l'apparition d'épidémies.
© Marina Espriu / MSF

La saison des pluies aggrave les conditions de vie et multiplie le risque d'épidémies telles que le choléra. 
© Marina Espriu / MSF

Depuis début 2008, MSF a fait pression aux niveaux national et international afin que davantage d'aide humanitaire parvienne aux populations déplacées de Kabo. Malgré cela, une véritable gestion du camp et un recensement des déplacés se font toujours attendre. De plus, les déplacements et les retours de population ne sont pas suffisamment suivis, ce qui permettrait pourtant d'apporter une aide humanitaire appropriée.
© Marina Espriu / MSF

Dala Aberci, chef de groupe d'éleveurs nomades Mbororo, envisage de s'établir définitivement à Kabo en raison des conditions de sécurité et de l'accès à la santé et à l'éducation. La réalité de Kabo est en train de changer : alors que pour la plupart des déplacés,  le « site » n'est qu'un refuge temporaire et qu'ils rêvent de retourner dans leur vrai foyer, d'autres personnes traditionnellement nomades décident de s'installer dans le village. Tous font aujourd'hui l'effort de vivre ensemble.
© Marina Espriu / MSF

1 / 11

Notes

    À lire aussi