« Cela reflète ce que les équipes MSF ont vu dans leurs cliniques, précise Karsten Noko, chef de mission MSF au Bangladesh. Elles ont effectué plus de 200 000 consultations pour la gale depuis mars 2022. Nous sommes face à une situation choquante. »
Depuis mars 2020, MSF répond à une importante épidémie de gale dans les camps de réfugiés rohyingas à Cox's Bazaar, au Bangladesh. En 2022, les équipes MSF ont observé une forte augmentation du nombre de cas de gale dans leurs structures de soins ambulatoires, qui a conduit l’association à privilégier les patients présentant les symptômes les plus graves.
« Il est incompréhensible qu'une épidémie de gale ait pu durer aussi longtemps, causant souffrance et indignité à tant de personnes, s’indigne Karsten Noko. Ce sont des personnes qui ont été chassées de chez elles par la persécution et la violence. Elles vivent dans des camps insalubres. Elles n'ont pas de statut légal et n'ont pas le droit de travailler. Les réfugiés rohingyas sont dépendants d’une aide humanitaire que des coupes budgétaires répétées n’ont cessé de réduire. »