Rougeole : cette maladie « bénigne » qui pourtant tue encore

Mai 2010 : vaccination d'urgence contre la rougeole au Malawi
Mai 2010 : vaccination d'urgence contre la rougeole au Malawi © Nabila Kram

Dans les pays développés la rougeole est perçue comme une maladie bénigne. Si c'est vrai pour les sujets présentant un état de santé général satisfaisant, il en va autrement pour les enfants vivant dans les pays en développement où ce virus reste une des plus importantes causes de mortalité infantile (164 000 décès en 2008).

Afin de prévenir les épidémies, la couverture vaccinale (proportion d'enfants vaccinés sur l'ensemble de la classe d'âge qui devrait l'être) doit dépasser 80%. C'est le cas en France où la rougeole ne menace plus les enfants. Malheureusement, cet objectif est loin d'être atteint dans de nombreux pays.

Pourtant un vaccin efficace et peu coûteux (moins 30 centimes d'euros) existe depuis le début des années 60. De plus, deux doses seulement suffisent pour immuniser sur plusieurs dizaines d'années contre cette maladie extrêmement contagieuse et mortelle (une dose lors de la vaccination de routine et une autre en campagne de rattrapage).

Lorsqu'une épidémie se déclenche, il faut prendre en charge les malades mais aussi vacciner, en masse, les enfants. Une intervention d'urgence qui permet de sauver des vies.

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Rougeole et conséquences

La rougeole se propage par les sécrétions nasales ou oropharyngées (éternuements, toux). Elle touche d'abord les enfants et provoque fièvre et éruptions cutanées. Les risques de complications sont importants : infections de l'oreille, pneumonies, diarrhées, malnutrition, inflammation du cerveau, convulsions, cécité, retards mentaux...

Pour soigner les malades, il faut prendre en charge leurs symptômes et prévenir les complications (administrer du paracétamol, des antibiotiques, des pommades ophtalmiques et de la vitamine A). Un support nutritionnel peut également être nécessaire, car la rougeole est un facteur de risque aggravant de la malnutrition.

Sans soins, 5 à 20% des malades meurent. Et même ceux qui ont pu être soignés restent exposés à un fort risque de mortalité dans l'année qui suit.

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Notes

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