Célestine est médecin et travaille avec MSF dans la clinique de Mathare, à Nairobi, Kenya. Elle constate les améliorations dans les traitements par anti-rétroviraux chez les enfants avec l'apparition des combinaisons à dose fixe mais regrette que ce ne soit pas pour tous les enfants.
La Blue House est une clinique située à Mathare, l'un des plus importants bidonvilles de Nairobi, la capitale du Kenya. Dans cette clinique, MSF offre des soins gratuits et de qualité pour les personnes atteintes du Sida et notamment les enfants. Ils sont père, mère, soignants à témoigner ici des difficultés mais aussi des avancées rencontrés dans les soins apportés aux enfants atteints de cette maladie.
« En ce moment, près de 5 000 patients sont soignés ici. 500 sont des enfants. Et près de 250 sont sous ARV.
Ici, nous avons des anti-rétroviraux pour les enfants, disponibles en différentes formules. Avant, nous n'avions que des sirops, mais ils ne sont pas stables à la chaleur et les mamans ont parfois du mal à donner les bonnes doses car, pour chaque sirop, il y a un dosage spécifique.
De plus, les sirops doivent aussi être utilisés dans le mois qui suit la date d'ouverture du flacon et la plupart des gens n'ont pas de système de réfrigération pour les maintenir au frais.
Les anti-rétroviraux, des combinaisons à doses fixes, qu'on utilise dans nos programmes depuis près d'un an maintenant, sont beaucoup plus faciles d'utilisation. Ils sont administrés en fonction du poids de l'enfant.
Le problème aujourd'hui avec ces combinaisons à dose fixe, c'est qu'elles sont difficiles à utiliser pour un enfant qui pèse moins de 6 kg. Jusqu'à ce poids, on est encore obligé de donner des sirops.
De même qu'on n'a toujours pas de traitement adapté pour les enfants qui ont développé des résistances et qui doivent recevoir une deuxième ligne de traitement. Ces enfants doivent prendre chaque médicament séparément et en fonction du poids de l'enfant. Je pense qu'il n'y a pas assez de recherche dans ce domaine. »
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