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Sri-Lanka : le long parcours d'un blessé pour être soigné

Sri Lanka mai 2009. Hôpital temporaire MSF.
Sri Lanka, mai 2009. Hôpital temporaire MSF. © Anne Yzèbe

Dipesh est l'un des patients de l'hôpital de campagne de MSF, l'hôpital le plus proche des camps de Menik Fam, où sont plus de 220 000 personnes déplacées. Depuis qu'il a été blessé, il y a un mois, Dipesh a été transféré d'un hôpital à l'autre, à la recherche de soins médicaux.

Dipesh est l'un des patients de l'hôpital de campagne de MSF, l'hôpital le plus proche des camps de Menik Fam, où sont plus de 220 000 personnes déplacées. Depuis qu'il a été blessé, il y a un mois, Dipesh a été transféré d'un hôpital à l'autre, à la recherche de soins médicaux.

A son réveil après l'intervention chirurgicale, l'inquiétude gagne le visage de cet homme de 37 ans. « Comment ça s'est passé ? Qu'a dit le chirurgien ? » demande Dispeh. Cela fait un mois qu'il ne peut plus marcher, incapable d'aider sa femme et ses deux enfants comme il le voudrait.

Dipesh a été blessé alors qu'il tentait de fuir le Vanni, l'ancienne zone de combats dans le nord du Sri Lanka, le 20 avril dernier.

Avec une blessure large et profonde au pied droit, il a dû continuer à marcher pour franchir la ligne de front. Des soldats ont posé un bandage sur sa plaie et lui ont dit de demander de l'aide au principal point de passage, celui de Omanthai.

Mais là-bas, il y avait tellement de monde qu'il a été directement envoyé dans un camp, sans voir de médecin.

 

Une fois dans le camp, Dipesh a demandé à aller à l'hôpital, mais l'autorisation de sortir pour recevoir des soins n'était octroyée qu'une fois achevée la procédure de recensement dans le camp.

Il lui a fallu attendre quatre jours pour être recensé et envoyé enfin à l'hôpital de la ville de Vavuniya. Là, un chirurgien a enfin procédé au nettoyage de sa plaie. Pour la première fois depuis qu'il avait atteint la zone sous contrôle gouvernemental une semaine auparavant, Dipesh recevait des soins.

L'hôpital de Vavuniya, débordé par le nombre de blessés, n'a pas été pas en mesure de lui fournir des soins post-opératoires, Dipesh a dû retourner au camp. Le 2 mai, toutes les personnes déplacées de son camp ont été transférées vers le camp de Menik Farm.

A Menik Farm, Dipesh a dû attendre quatre jours encore avant d'être vu par un médecin, car l'hôpital du camp était saturé. Le médecin l'a examiné mais n'avait pas les moyens de le soigner car sa blessure est déjà trop infectée. Il a alors été référé en urgence vers un hôpital à Cheddikulam.

Grâce à un bus affecté aux transferts médicaux, Dipesh s'y est rendu un jour sur deux, pendant trois semaines, pour renouveler son pansement. Le 27 mai, Dipesh a été transféré à l'hôpital sous tente de MSF où l'activité chirurgicale avait débuté.

« Ca ne va pas si mal maintenant, ça s'arrange », constate le chirurgien en découvrant le pansement de Dipesh. C'est la deuxième fois que le chirurgien procède au débridement de la blessure de Najaran. Si la blessure est loin d'être guérie, l'infection, elle, est maintenant sous contrôle.

 

 

 

Notes

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