Dans la région du Vanni, au nord du Sri Lanka, entre 100 000 et 150 000 personnes sont toujours prises au piège dans une zone de combat. Elles n'ont pas accès à l'aide humanitaire et vivent sous des bombardements incessants.
Lors de son offensive dans la région du Vanni, l'armée sri lankaise a gagné du terrain sur les rebelles des Tigres tamouls.
Au fur et à mesure que l'armée a progressé, la population et les rebelles tamouls ont été isolés dans une très petite zone.
Actuellement, la population est repliée dans une minuscule plaine côtière de seulement 20 km².
Des milliers de civils ont été blessés et tués lors des combats, bien que les chiffres exacts soient impossibles à confirmer.
Depuis février 2009, le CICR a pu évacuer plus de 7 500 malades et blessés ainsi que leur personnel soignant vers des hôpitaux situés hors de la zone de combat.
Au cours de ces quatre dernières semaines, la seule équipe chirurgicale de MSF à l'hôpital de Vavuniya (à 80 km du front) a traité près de 1000 victimes de blessures liées à la guerre (enfants et adultes) qui ont réussi à fuir les violences.
Plus de 90 % de ces interventions chirurgicales avaient pour origine des blessures par balles et des blessures causées par des schrapnels (éclats d'obus). Cependant, de nombreux blessés restent encore isolés, dans la zone de combat.
Les structures médicales à l'intérieur de la zone de combat fonctionnent mal. Les hôpitaux ont été bombardés et souffrent d'une pénurie de fournitures médicales. En septembre 2008, le gouvernement du Sri Lanka a expulsé toutes les organisations humanitaires étrangères présentes dans la région du Vanni, sauf le CICR, réduisant ainsi de façon drastique l'aide humanitaire.