Le vendredi 23 mai, un incendie a ravagé le camp de réfugiés hmongs de Huai Nam Khao, en Thaïlande. Le feu a été déclenché volontairement en guise de protestations. En effet, depuis plusieurs jours des manifestations avaient lieu dans le camp contre la multiplication d'arrestations arbitraires de leaders hmongs et pour demander que les Nations Unies viennent dans le camp pour faire valoir leur droit d'asile. Ses tensions étaient également alimenté par des rumeurs du retour forcé d’un des leaders vers le Laos. L'incendie n'a fait heureusement que des dégâts matériels. En tout 850 habitations sur 1400 que compte le camp au total sont complètement détruites mais la plupart des personnes ont pu emporter avec elles leurs affaires. Toutes se sont retrouvées en dehors du camp cherchant un toit pour s'abriter. Certaines se sont réfugiées dans les structures MSF, d'autres dans les écoles ou les églises, d'autres encore sous des abris de fortune.
Ecouter le témoignage de Gilles Isard, chef de mission
Le lendemain, plusieurs centaines de réfugiés étaient assis dans la rue et continuaient de protester. Les équipes MSF ont distribué des bâches plastiques pour construire des abris ainsi que des couvertures, dans les jours qui ont suivis les manifestations. Elles ont également réparé les systèmes d'approvisionnement en eau et les latrines pour contrôler la situation sanitaire.Dossier spécial exil des Hmongs du Laos en ThailandeRetrouvez notre dossier spécial rassemblant toutes les informations relatives à nos activités auprès de la communauté Hmong en Thailande.
