La topographie montagneuse, la végétation (principalement jungle) et les infrastructures routières peu développées rendent extrêmement difficile d'accès la région de Xaisomboune. De plus, certaines zones sont encore interdites au public, particulièrement aux étrangers : notre équipe a été bloquée par un barrage militaire à l'entrée de Longcheng, dans la zone spéciale de Xaisomboune, au motif que la zone serait dangereuse et que notre sécurité ne pourrait y être assurée.
Que se passe-t-il précisément dans ces régions montagneuses ? Chaque village ou presque accueille un campement militaire, mais il est impossible de savoir avec certitude contre qui les militaires mènent leurs activités.
S'agit-il des groupes de rebelles qui refusent de se soumettre au pouvoir communiste ? S'agit-il de trafiquants d'opium se livrant aussi occasionnellement à d'autres actes de banditisme ? Ou bien s'agit-il de quelques milliers de Hmongs pris au piège dans les jungles depuis des dizaines d'années, qui tentent tout simplement de survivre aux attaques des militaires bien déterminés à leur faire payer le prix de leur collaboration passée avec l'ennemi américain ?
Les populations locales sont peu enclines à parler des sujets sensibles. Mais les histoires relatées par les quelques journalistes internationaux qui ont pu pénétrer dans ces jungles concordent avec les témoignages des réfugiés hmongs de Huai Nam Khao.
Dossier spécial exil des Hmongs du Laos en ThailandeRetrouvez notre dossier spécial rassemblant toutes les informations relatives à nos activités auprès de la communauté Hmong en Thailande.