Plusieurs maisons ont été détruites. Le centre de santé MSF a été pillé. Du fait de la proximité d'échanges de tirs nourris l'équipe a elle aussi décidé de se retrancher dans l'enceinte du camp de la MINUSS. C'est là que notre personnel médical, qui avait emporté des médicaments et du matériel médical avec lui, a pris en charge des blessés.
Les affrontements se sont poursuivis le 24 février et sont toujours en cours. Aujourd'hui, à la mi-journée, 35 personnes avaient été soignées. Mais, sans moyens chirurgicaux, impossible d'effectuer les opérations d'urgence pourtant absolument nécessaires.
« La population de Pibor a besoin de soins médicaux de toute urgence et nous ne disposons que de ressources très limitées pour pouvoir répondre à ces besoins vitaux, explique Corinne Benazech, chef de mission MSF. Nous devons évaluer l'ampleur des dégâts et des pillages dans le centre de santé MSF. Si nous ne pouvons pas y reprendre nos activités, la situation, déjà difficile, pourrait devenir catastrophique, étant donné que nous sommes les seuls acteurs médicaux de la région. »
Le 18 février, des combats dans le site de protection des civils de Malakal ont fait au moins 18 morts, dont 2 employés de MSF. « Nous demandons, une nouvelle fois, l'ensemble des acteurs armés à respecter le droit international humanitaire qui protège les civils, les structures sanitaires et la délivrance de l'aide humanitaire », appelle Corinne Benazech.
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