Jusqu’à présent, la Zambie a enregistré plus de 19 000 cas et près de 700 décès liés à la maladie. Une évolution inquiétante qui exige une redirection des ressources de santé du pays pour renforcer les structures médicales dès que possible.
Dans ce contexte, MSF collabore avec les autorités sanitaires zambiennes pour apporter aux services de santé un soutien technique dans la prise en charge médicale, logistique et épidémiologique dans les deux centres urbains les plus touchés par l’épidémie : la capitale Lusaka et la ville de Ndola dans la région du Copperbelt, dans le nord du pays, à la frontière avec la République Démocratique du Congo. Plus de 60 membres des équipes de MSF se trouvent actuellement dans le pays aux côtés de 340 volontaires affiliés au ministère de la Santé pour répondre à cette urgence.
À Lusaka, les équipes MSF soutiennent le personnel de santé dans la gestion des cas au sein des centres de traitement du choléra (CTC), et auprès de la communauté dans les sous-districts de Kanyama et de Chawama. Dans près de 200 sites médicaux de la ville de Lusaka, les autorités sanitaires nationales et leurs partenaires fournissent aux patients des sels de réhydratation orale et les premiers soins jusqu'à ce qu'ils soient orientés vers un établissement mieux équipé si les symptômes persistent.
Pour garantir l'accès aux soins et l'arrivée rapide des cas dans les structures médicales, les équipes MSF aident les autorités sanitaires à renforcer leur système de référence en fournissant deux voitures à Kanyama et deux autres à Chawama. Autour de la capitale, un système de 12 centres de soins intermédiaires connus sous le nom de « points de réhydratation orale » a été mis en place pour désengorger les hôpitaux.
En complément, des équipes de spécialistes en assainissement des eaux supervisent quotidiennement un réseau de 178 points d'eau chlorée autour de Lusaka, et distribuent des kits contenant du savon, du chlore et des jerrycans aux foyers où de nouveaux cas de choléra sont constatés, afin de fournir aux populations de l'eau propre et potable.
Enfin, des activités de sensibilisation à l'hygiène sont menées dans ces zones autour de la capitale, grâce à un réseau de plusieurs centaines de volontaires dont le rôle consiste à impliquer les familles en leur permettant de s’approprier la mise en œuvre des mesures de prévention. La promotion de la santé permet ainsi de limiter la propagation de la maladie à travers les conseils donnés aux familles sur la meilleure façon de s’en prémunir.
Dans la province du Copperbelt, MSF a soutenu l’ouverture d’un nouveau CTC de 46 lits dans la ville de Ndola, permettant ainsi une meilleure prise en charge des patients. Sa capacité peut évoluer en fonction des différentes progressions de l’épidémie. L’association appuie aussi les équipes du ministère dans cinq autres structures de santé pour une prise en charge de première ligne, ainsi que le système de référencement permettant une prise en charge hospitalière. Les épidémies de choléra exigent une réponse médicale localisée et rapide, à laquelle doivent être associés un accès à l'eau potable et une approche communautaire permettant l’identification précoce des cas.