Dans la bande de Gaza, les restrictions de circulation imposées par les autorités israéliennes affectent durement les populations, notamment dans leur accès aux soins médicaux. Le système de santé palestinien présente de nombreuses déficiences, notamment dans des domaines spécialisés comme la chirurgie ou la santé mentale. Les équipes de Médecins Sans Frontières (MSF) ont ainsi décidé d’intervenir à Gaza en 1988 et travaillent aujourd’hui autour de trois axes principaux : la prise en charge des cas de traumatologie, le soutien en santé mentale et le traitement des grands brûlés.
Entre le 10 et le 21 mai, la ville de Gaza a connu 11 jours de bombardements intenses et de tirs d’artillerie israéliens. Des infrastructures vitales telles que les routes, les installations sanitaires, les structures de santé et les écoles – dont beaucoup avaient déjà été endommagées par les précédentes offensives israéliennes – ont été détruites.
Suite à cet évènement, la communauté du Conseil des Mosquées du Rhône s’est mobilisée pour participer à la reconstruction de Gaza. Elle a choisi de soutenir Médecins Sans Frontières en finançant la réhabilitation et les activités de l’unité des grands brûlés de l’Hôpital d’Al-Shifa ainsi qu’une partie des dépenses opérationnelles de l’hôpital. Débutés en fin d’année 2021, les travaux sont aujourd’hui terminés et ont permis d’étendre l’unité afin de prendre en charge davantage de patients.
« Nous remercions chaleureusement le Conseil des Mosquées du Rhône d’avoir choisi de soutenir le projet de Médecins Sans Frontières à Gaza ainsi que les donateurs qui ont répondu à son appel à dons. Nous sommes très touchés par la confiance accordée ainsi au travail de nos équipes. MSF est financée à 99% par des fonds privés : rien ne serait possible sans le soutien de nos donateurs », explique Anne-Lise Sirvain, Directrice du développement des ressources privées.
MSF est le principal acteur offrant des soins aux grands brûlés à Gaza. Cette activité est cruciale car les brûlures de peau constituent un problème de santé chronique touchant avant tout les enfants (35% des patients admis dans l’unité en 2021 avaient moins de 5 ans). Cette multiplication des cas de brûlures graves s’explique par la grande précarité dans laquelle vit la population. Près de 70 % des habitants sont en effet des réfugiés vivant dans des logements insalubres.
En 2021, 1 900 patients ont été admis au sein de l’unité des grands brûlés de l’hôpital d’Al-Shifa pour le traitement de brûlures et les équipes ont réalisé 1700 interventions chirurgicales.