À l'hôpital d'Umdawanban, l'ocytocine manque, alors qu'elle est essentielle pour de nombreuses femmes pendant l'accouchement. Un membre du personnel décrit des scènes traumatisantes au sein de l'unité pédiatrique, où les enfants atteints de maladies chroniques, comme le diabète, ne trouvent pas d'insuline et arrivent souvent à l’hôpital à l’article de la mort. « Avant l’intervention de MSF, les enfants d'Umdawanban n'avaient pas accès aux soins pédiatriques et n'avaient donc aucune chance de survie. Aujourd'hui, les décès d'enfants sont moins nombreux, mais notre équipe médicale est réduite au strict minimum et les risques sont toujours grands pour les mères et les enfants- souffrant de maladies chroniques comme l'hypertension, les problèmes de thyroïde ou l'épilepsie, qui nécessitent des médicaments difficiles à trouver pour le personnel médical de MSF et du ministère de la Santé. »
Slaymen Ammar, coordinateur médical de MSF, décrit une situation similaire à l’hôpital universitaire de Bashair, dans le sud de Khartoum : « L'équipe a géré plus de 6 100 consultations dans le service des urgences au cours des six derniers mois. Cet hôpital est l'un des rares à fonctionner dans l’Etat de Khartoum et représente une bouée de sauvetage pour de nombreuses personnes, mais nous commençons à manquer de matériel essentiel. Par exemple, les stocks de gants et d'antiseptiques pour le nettoyage des plaies sont si faibles qu'il devient difficile de fournir des soins de base. »