« Cette suspension réduit considérablement l’offre de soins disponible dans une zone où les populations sont particulièrement affectées par les violences », poursuit Lampaert. « Mais nous voulons croire que la fourniture d’une aide médicale humanitaire pour tous, sans distinction, reste possible. La population paie un très lourd tribut de cette situation. Si les autorités décident de lever notre suspension, nous reprendrons nos interventions médicales au plus vite. »
Depuis 2018, MSF était l’une des rares ONG internationales à offrir des soins gratuits aux populations du Nord-Ouest, et assurait le seul service d’ambulance gratuit disponible jour et nuit. Chaque année, plusieurs dizaines de milliers de patients bénéficiaient de son appui dans une région où l’accès aux soins s’est considérablement réduit du fait de la violence armée.
Près de quatre années de crise ont entraîné le déplacement de centaines de milliers de personnes, et un grand nombre de structures sanitaires ne sont plus fonctionnelles. L’accès aux structures de soins reste difficile pour une partie de la population du fait de contraintes financières, sécuritaires et géographiques.