Le retour au Myanmar est encore plus incertain. « Alors que l’accès est fermé même aux humanitaires, comment s’assurer que l’histoire ne se répétera pas et que les Rohingyas ne seront pas à nouveau victimes de violences ? Dans un contexte aussi opaque, la seule certitude que nous ayons est que les atrocités se poursuivent dans l’État de Rakhine. Les témoignages des survivants qui continuent d’arriver au Bangladesh se suivent et se ressemblent. Pourtant, ces personnes n’ont toujours pas de statut légal au Bangladesh et dans les autres pays d’accueil de la région. Refuser d’accorder le statut de réfugiés à ces personnes accentue leur état de vulnérabilité », explique Pavlo Kolovos, chef de mission MSF.
MSF, expulsée le 11 août 2017 du nord de l’État Rakhine, soit quelques jours avant le début des violences, n’a toujours pas obtenu l’autorisation de la part du gouvernement birman de reprendre ses activités.