« Les établissements de santé ont besoin de ce matériel pour faire face au grand nombre de blessés », explique Ayman Al-Djaroucha, coordinateur adjoint de MSF à Gaza. « Les blessés arrivent en nombre, les hôpitaux sont surchargés, il y a une pénurie de médicaments et de consommables ainsi qu'une pénurie de carburant pour les générateurs. »
L'un des défis auxquels le personnel médical est actuellement confronté à Gaza est l'absence d'options sûres pour transporter les patients vers les structures de santé. « Les ambulances ne peuvent pas être utilisées en ce moment en raison des frappes aériennes » explique Darwin Diaz, coordinateur médical pour MSF à Gaza. MSF rappelle l’obligation de respecter les installations médicales, les véhicules et le personnel.
Depuis le début des hostilités samedi 7 octobre et suite aux frappes israéliennes, des équipes composées de personnel palestinien de MSF prodiguent des soins chirurgicaux et hospitaliers à l'hôpital Al-Awda, dans le nord de l'enclave. La capacité d'accueil a été portée à son maximum de 26 lits en prévision d'un afflux important de patients.
« Les patients stables nous sont adressés et nous les prenons en charge » explique Jean Pierre, responsable de l'activité médicale de MSF à Gaza. « Il s'agit à chaque fois de blessures par balles et d'éclats d'obus, sur les membres supérieurs et inférieurs ».
Les autorités font état de plus de 2 200 blessés et de plus de 300 morts, dont 20 enfants, à Gaza. En Israël, on dénombre plus de 600 morts et plus de 2 000 blessés selon le dernier bilan officiel.