Gaza : MSF dénonce une attaque délibérée contre un convoi cherchant à évacuer son personnel, faisant un mort et un blessé

Ce matin, à 9h heure locale, un convoi MSF composé de cinq voitures, toutes clairement identifiées par des logos de l’organisation, y compris sur leur toit, a quitté les locaux de MSF (maison, bureau, clinique ambulatoire) situés près de l'hôpital Al-Shifa, afin d’évacuer 137 personnes dont 65 enfants vers le sud de Gaza. Ces personnes étaient dans l’impossibilité de sortir de ces locaux depuis le 11 novembre à cause des combats en cours. MSF avait appelé publiquement à plusieurs reprises à permettre leur évacuation en toute sécurité. 

MSF avait informé les deux parties en conflit de ce mouvement. Les voitures ont emprunté l'itinéraire indiqué par l'armée israélienne et ont rejoint la rue Salah Ad-Din, avec d'autres civils qui tentaient de quitter la zone.  

Le convoi a atteint le dernier check point près de Wadi Gaza, tenu par l’armée israélienne, où une foule attendait de pouvoir passer à ce moment-là à cause des contrôles de sécurité longs et contraignants effectués par les soldats israéliens. Malgré les informations échangées avec l'armée israélienne, les membres du personnel MSF et leurs familles n'ont pas été autorisés à franchir le checkpoint. Après quelques heures, ils ont entendu des coups de feu, ce qui les a poussés à faire demi-tour et à retourner dans les locaux de MSF, à environ 7 kilomètres du checkpoint. 

Sur le chemin du retour, entre 15h30 et 16h heure locale, le convoi a été attaqué dans la rue Al-Wahida, près du croisement avec la rue Said Al A'as, non loin du bureau MSF. Deux des voitures de MSF ont été délibérément ciblées par des tirs, tuant un membre de la famille du personnel de MSF et en blessant un autre.  

MSF appelle à nouveau à permettre de toute urgence l'évacuation de son personnel, ainsi que des milliers d'autres personnes piégées par les combats et survivant dans des conditions extrêmement difficiles dans le nord de la bande de Gaza.  

Nous appelons également à un cessez-le-feu, seul moyen de mettre en place des corridors et d'évacuer en toute sécurité les civils pris au piège par les combats.