Gaza : « Se faire tuer en cherchant à fuir,
ou mourir assiégé à domicile, voilà l’impossible choix
offert par Israël à la population de Gaza »
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Communiqué de presse
Des milliers de personnes fuyant les violences en Irak ont un besoin crucial de nourriture, d'eau, d'abris et de soins médicaux, et ce, même après être parvenus à atteindre des zones pourtant accessibles aux organisations d’aide internationales, déclare aujourd’hui l’organisation humanitaire internationale Médecins sans Frontières (MSF).
Plus de 180 000 personnes déplacées ont trouvé refuge à Kirkouk, une ville multi-ethnique non loin des lignes de front, où les populations continuent d’affluer. Beaucoup vivent dans des abris surpeuplés et insalubres. Elles souffrent d'infections respiratoires, urinaires ou cutanées ainsi que d’anémie en raison du manque d’eau et de nourriture. MSF est la seule organisation médicale internationale qui fournit des services dans cette zone et appelle tous les acteurs de l'aide internationale à renforcer leur action à Kirkouk et dans toutes les régions d’Irak où les populations déplacées les plus vulnérables peuvent être atteintes.
« En dépit des problèmes de sécurité à Kirkouk, il est possible pour des organisations d'aide de travailler dans la ville, a déclaré Fabio Forgione, chef de mission pour MSF en Irak. Mais nous voyons trop peu d'aide internationale. L'aide provient essentiellement des organisations locales et reste largement insuffisante. Il faut que les organisations d'aide internationale intensifient leurs efforts partout où cela est possible. »
Plus de deux millions d'Irakiens ont fui leurs foyers cette année en raison du conflit. Beaucoup sont pris au piège des combats dans les zones directement touchées par la violence et restent coupés de toute aide humanitaire. Pourtant, même ceux qui parviennent à atteindre des zones plus sûres sont négligés. Les gouvernements locaux et les communautés d'accueil peinent à répondre à l'urgence.
« Quand je suis arrivée à Kirkouk je me sentais plus en sécurité. Maintenant je peux dormir, a déclaré une femme qui a fui les bombardements dans la région de Beiji et vit désormais avec sa famille dans un bâtiment inachevé à Kirkouk. Mais personne n’est venu vers nous, à l’exception du gouverneur (de Kirkouk) et du Croissant-Rouge. Nous n’avons vu personne d'autre. Nous avons fait des demandes pour des matelas, des poêles de chauffage, de l'huile, des tapis. Personne ne nous a rien donné. »
Jusqu'à présent, la réponse internationale s’est concentrée principalement sur le Kurdistan irakien où plusieurs camps de personnes déplacées ont été mis en place. La plupart des fonds mis à disposition par les bailleurs internationaux ont été alloués au Kurdistan irakien et non à d'autres zones accessibles, comme Kirkouk.
« Des conditions de vie déplorables ainsi que le surpeuplement ont un impact direct sur la santé des gens, a déclaré Fabio Forgione. Après avoir fui une violence terrible, les familles ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence pour alléger les difficultés liées à leur déplacement. Il incombe à la communauté internationale de la leur fournir. »
MSF travaille à Kirkouk depuis 2010 et a renforcé son intervention depuis juillet auprès des populations déplacées, menant des cliniques mobiles dans six localités de la ville, en se concentrant sur les maladies chroniques et les soins maternels et pédiatriques. Depuis juillet 2014, les équipes de MSF ont dispensé 5 821 consultations médicales. MSF a également distribué 25 000 couvertures et plus de 3 700 kits d'articles d'hygiène à des familles déplacées à Kirkouk.
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