Journée mondiale de lutte contre la tuberculose : en France et dans le monde, même impasse

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Cette année, le sanatorium de Bligny et Médecins Sans Frontières (MSF) s’associent pour tenter encore une fois d’attirer l’attention sur la gravité et la complexité du traitement de la tuberculose.

Cette maladie « du passé », que les experts des années 1980  prévoyaient d’éradiquer en quelques années, a retrouvé une vigueur particulière, notamment avec la pandémie de VIH/sida et  l’émergence de souches résistantes aux médicaments.

Les soignants, qu’ils travaillent en France ou dans les pays en développement, sont confrontés aux mêmes obstacles et peuvent dresser le même constat : obsolescence des outils de diagnostic et des médicaments, pénurie de moyens, difficultés d’observance des patients au traitement, trop faibles perspectives de recherche et de développement, désintérêt du secteur pharmaceutique.

Contrairement au VIH/sida, la tuberculose n’a ni porte-parole, ni activiste de sa cause, parce qu’elle touche majoritairement des populations pauvres et non solvables : populations précarisées des pays développés et habitants de pays en développement. En France et dans le reste du monde, les outils, les moyens et les obstacles de prise en charge des malades restent désespérément les mêmes.

Les ambitions affichées par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) de réduire de moitié la prévalence tuberculeuse d’ici 2015 ne pourront pas se réaliser sans une augmentation substantielle des moyens de lutte contre cette maladie, une accélération de l’accès aux nouvelles molécules et des programmes incitatifs de recherche et développement.

Notes

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