« Tous les sauvetages auxquels nous avons procédés sont survenus suite à une observation méticuleuse de notre environnement. Les autorités maritimes n’ont partagé aucune information avec nous » explique Nick Romaniuk, coordinateur des sauvetages pour SOS MEDITERRANEE. « Nous n’avons pu établir le contact qu’une seule fois avec l’un des trois avions européens qui patrouillent dans la zone. Cela montre à quel point répondre à leur devoir de sauver des vies n’est pas la priorité des États. »
Une grande majorité des personnes à bord relatent avoir été victime d’emprisonnement arbitraire, d’extorsion, de travaux forcés dans des conditions qui se rapprochent de l’esclavage ou d’actes de torture au cours de leur périple. 103 enfants et adolescents sont désormais à bord de l'Ocean Viking, et seulement 11 d'entre eux sont accompagnés d'un parent ou tuteur.
« Ces rescapés – y compris des mineurs – expliquent avoir été torturés, électrocutés, frappés avec des armes et des bâtons ou brûlés avec du plastique fondu. Les blessures et les traumatismes subis en Libye sont encore à vif et restent très douloureux», rapporte Dr. Luca Pigozzi, médecin MSF à bord de l’Ocean Viking.
MSF et SOS MEDITERRANEE attendent des autorités européennes qu’elles respectent le droit international et désignent rapidement un lieu sûr où les rescapés à bord de l’Ocean Viking puissent être débarqués.