Ces événements tragiques sont le résultat des actions des autorités françaises, financées et soutenues par le Royaume-Uni, visant à empêcher les départs. Des actions inutiles, car le nombre des candidats à l’exil n’a pas diminué ; des interventions meurtrières, car les départs se font de manière précipitée et à bord de bateaux toujours plus chargés.
Lors d’un précédent naufrage, mi-juillet, au moins neuf exilés sont morts au moment de l’embarquement, par suffocation ou piétinés à bord d’embarcations surchargées, ou noyés dans des rivières ou des canaux, avant même d’avoir atteint la mer.
La rhétorique de la lutte contre les passeurs ne peut pas être la seule réponse face à ces drames. Il est urgent d'ouvrir des voies sûres et légales de migration, entre le Royaume-Uni et la France, comme aux autres frontières extérieures de l'Europe, afin de contrer le trafic d'êtres humains et permettre à des hommes, des femmes et des enfants de trouver refuge au Royaume-Uni ou en Europe ou rejoindre leur famille sans risquer leur vie. »