Après l’évacuation du camp de migrants appelé la « jungle » de Calais à la fin du mois d’octobre de 2016, Médecins Sans Frontières a assuré un suivi en santé mentale des migrants les plus vulnérables, tout en continuant d’apporter son soutien à certaines municipalités et associations de la région. Le projet d’assistance d’urgence aux migrants dans les Hauts-de-France a fermé en décembre 2016.
Après l’évacuation de Calais, Médecins Sans Frontières porte son attention sur Paris, où jusqu’à une centaine de personnes arrivent quotidiennement dans les premiers mois de 2017. Malgré l’ouverture par la mairie de Paris, d’un centre de premier accueil au nord de la ville, à la Porte de la Chapelle, les dispositifs d’accueil sont débordés. Le sous-dimensionnement de ces dispositifs et la complexité du système administratif favorisent alors la multiplication de campements de fortune dans la capitale, régulièrement démantelés par les forces de l’ordre sans solution pérenne de prise en charge et de relogement, un cycle infernal qui continue encore aujourd’hui.
Les cliniques mobiles de Médecins Sans Frontières auprès des exilés vivant sur les campements franciliens visent à améliorer l’accès aux soins de ces personnes dont l’état de santé physique et mentale est gravement détérioré par les longues périodes de vie à la rue.