Le 2 juin 2014, aux alentours de 1h30 du matin, lors d’un vol à main armée, quatre hommes sont entrés avec violence dans la maison de MSF basée à Ndélé. « Nous sommes une nouvelle fois consternés par la violence utilisée à l’encontre de nos équipes. Nous restons déterminés à apporter des secours médicaux aux populations centrafricaines, mais un minimum de conditions doit être respecté par les parties aux conflits. Sans quoi nous ne pouvons pas travailler », explique Javier Eguren, chef de mission pour MSF.
Une partie de l’équipe MSF a temporairement été évacuée de la ville de Ndélé, le temps d’évaluer et de négocier avec les autorités locales la possibilité, ou non, de poursuivre les activités médicales. « Nous dispensons plus de 1 600 consultations par semaine à Ndélé, dont le tiers concerne des enfants de moins de 5 ans. Encore une fois, l’absence de MSF, seul pourvoyeur de soins de la ville, est une tragédie pour les populations », continue Javier Eguren.
Un mois seulement après le massacre de Boguila, au cours duquel 18 civils dont 3 employés de MSF ont été tués, cette nouvelle attaque à l’encontre des biens et du personnel de MSF témoigne, une fois de plus, des difficultés auxquelles sont confrontées les organisations humanitaires. Entre décembre 2012 et mars 2014, 115 incidents de sécurité ont eu lieu à l’encontre des équipes de MSF en RCA.
A Ndélé, MSF soutient l’hôpital depuis 2010. Depuis décembre 2013, afin de répondre à la crise en RCA, MSF a doublé le niveau de son assistance médicale passant de 10 à 21 interventions dans le pays, auxquels s’ajoutent 6 projets pour les réfugiés dans les pays voisins. MSF travaille en RCA depuis 1997. Actuellement, plus de 300 expatriés et plus de 2000 Centrafricains travaillent pour MSF dans le pays.
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