Syrie : la Turquie doit ouvrir sa frontière à la population piégée dans les combats à Azaz

District d'Azaz avril 2016. MSF
District d'Azaz, avril 2016. © MSF © MSF

Dans le district d’Azaz en Syrie, environ 100 000 personnes sont coincées entre la ligne de front et la frontière turque.

100 000 personnes sont piégées dans une zone d'à peine 25 km², située à moins de 5 km des combats entre l'Etat islamique et les forces rebelles, enclavée entre le district d’Afrin, sous contrôle kurde, et la frontière avec la Turquie, fermée sauf pour les urgences médicales. « Nous sommes pris au piège dans une zone isolée et n’avons nulle part où aller », témoigne Yahia Jarrad, infirmier superviseur à l’hôpital MSF d’Al Salamah situé dans le district d’Azaz.

Ces derniers mois, MSF a apporté des secours à la population d’Azaz où des marchés et des hôpitaux ont été bombardés et où des villages entiers ont fui les affrontements. Nombre de personnels de MSF sont eux-mêmes aujourd’hui déplacés et ont rejoint les dizaines de milliers d'autres personnes entassées dans des camps surpeuplés ou sur des sites ad hoc et dépourvus de services de base. « Après avoir dû fuir, à plusieurs reprises combats et offensives militaires, ces populations - familles, enfants, personnes âgées- n’ont plus d’endroit où fuir et se réfugier », constate Pablo Marco, responsable des opérations de MSF au Moyen-Orient.

Le 27 mai dernier, la ligne de front se rapprochant, MSF a dû évacuer les patients et fermer l'hôpital d’Al Salamah. Les équipes continuent de stabiliser/transférer les patients vers d'autres structures de santé et d’assurer la distribution de matériels de secours aux populations en fuite.

Notes

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