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Taxe sur les transactions financières : des fonds pour la santé !

Brendan Bannon
© Brendan Bannon © Brendan Bannon

La taxe sur les transactions financières discutée actuellement constitue une occasion unique de financer les priorités internationales de santé.

Au prochain sommet du G20, qui se déroulera à Cannes les 3 et 4 novembre 2011, devrait enfin être actée la décision politique de créer une taxe sur les transactions financières. Médecins Sans Frontières (MSF) demande qu’une partie du montant récolté serve au financement des principaux enjeux mondiaux de santé publique.

« Les principaux enjeux de santé au niveau international ne sont pas financés aujourd’hui à la hauteur des besoins. Il faut pouvoir disposer de fonds pérennes et prévisibles », explique le Dr Marie-Pierre Allié, Présidente de MSF.

La taxe sur les transactions financières constitue une occasion unique de lever des fonds. Initialement prévue pour financer le développement et la santé, cette taxe fait désormais l’objet d’un regain d’intérêt, notamment lié au contexte de crise économique et financière actuelle. Il est à craindre que les fonds récoltés soient en partie détournés des priorités politiques initialement fixées.

Mise en œuvre au niveau européen, cette taxe permettrait de dégager près de 57 milliards d’euros par an. Pour comparaison, la Banque Mondiale estime à 2,6 milliards de dollars le montant nécessaire pour lutter efficacement contre la malnutrition sévère. Et selon l’Onusida, un investissement de 6 milliards de dollars par an permettrait d’accroître l’accès au traitement anti-sida et d’éviter ainsi 7 millions de morts et 12 millions de nouvelles infections d’ici 2020.

« Une partie seulement des montants dégagés par cette taxe permettrait donc de réduire considérablement certains fléaux sanitaires qui pèsent en premier sur les pays en développement. Nos dirigeants politiques sont désormais face à un choix qui engage leur responsabilité », poursuit le Dr Allié.

Par ailleurs, la mise en place d’une telle taxe ne doit pas servir de prétexte aux Etats pour se désengager du financement des principales priorités de santé publique. Il serait en effet totalement contre-productif que les montants dégagés viennent remplacer et non pas s’ajouter à l’aide au développement des principaux Etats bailleurs de fonds.

Notes

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