Prise de la tension artérielle d'une patiente dans la tente de maternité de l'hôpital de Médecins Sans Frontières dans le camp de réfugiés maliens de Mbera, en Mauritanie en mars 2013.
© Nyani Quarmyne
Opération

Mauritanie : assistance aux réfugiés maliens

Fermée

1 janvier 2024

Médecins Sans Frontières offrait une assistance aux réfugiés maliens en Mauritanie.

Les équipes de Médecins Sans Frontières travaillaient dans le sud-est de la Mauritanie, dans le camps de Mbera et les villes de Bassikounou et Fassala.

En février 2016, Médecins Sans Frontières rendait compte de la situation des populations maliennes réfugiées en Mauritanie, qui vivaient dans le camp de Mbera.

Pourquoi Médecins Sans Frontières intervient ?

Le coup d’Etat du 22 mars 2012 au Mali, et la période de transition qui a suivi, ont favorisé la prise de pouvoir au nord du pays de groupes armés. Les affrontements dans cette région ont poussé des milliers de personnes à se déplacer dans le pays ou à se réfugier dans les pays voisins, dont la Mauritanie. 

Plus de 50 000 Maliens étaient ainsi réfugiés en Mauritanie en janvier 2018, selon le Haut Commissariat aux réfugiés des Nations unies, et 1 200 nouveaux arrivants ont été enregistrés pour ce seul mois, qui fuyaient les violences au Mali. 

Notre intervention

Médecins Sans Frontières offrait une assistance aux populations maliennes réfugiées dans le sud-est de la Mauritanie.

Immédiatement après le début du conflit au Mali, en février 2012, MSF a lancé des activités médicales et nutritionnelles en Mauritanie pour les réfugiés fuyant les violences, ainsi que pour la population locale. MSF offrait des soins de santé primaires et d'urgence aux réfugiés du camp de Mbera et aux communautés d'accueil dans les districts de Bassikounou et de Fassala. 

Entre 2012 et 2018, MSF a réalisé plus d'un million de consultations en collaboration avec le ministère de la Santé. Ces consultations ont porté sur les soins pré et post-nataux, le planning familial, l'obstétrique et la néonatologie, les maladies chroniques et infectieuses et les programmes de soins nutritionnels. De 2013 à 2018, plus de 8 500 personnes ont été hospitalisées à Bassikounou et à partir de 2014, près de 1 500 interventions chirurgicales ont eu lieu, notamment en orthopédie, en chirurgie viscérale et en césarienne (ces dernières représentant un tiers de toutes les opérations). MSF a également mis en œuvre un projet dédié au traitement des maladies chroniques comme l'hypertension et le diabète, avec une cohorte de plus de 1 000 patients. En 2017, un projet de santé mentale a permis de soutenir une centaine de patients réfugiés. En outre, nos équipes ont construit une unité obstétrique dans le centre de santé de Barkeol et fourni du matériel et des fournitures.
Enfin en 2018, MSF a mis en œuvre une campagne de vaccination multi-antigènes dans le camp de Mbera et le district de Bassikounou, permettant de vacciner plus de 7 000 enfants de moins de 5 ans ainsi que 18 000 femmes contre la diphtérie, le tétanos, la polio, la tuberculose et la rougeole.

Fin 2018, face à la stabilisation du contexte dans la région de Mbera, MSF a remis son programme à l’ONG internationale Alima.

Notes