Opération à l’hôpital MSF d’Old Fangak, l'un des rares sites d'accès à la chirurgie pour les habitants de cette région du Soudan du Sud. Décembre 2017.
© Frederic Noy/MSF
Opération

Soudan du Sud : assistance aux populations victimes de conflits armés

1 janvier 2024

Médecins Sans Frontières porte une assistance médicale d’urgence aux populations sud-soudanaises, victimes de la guerre civile qui a commencé en 2013. Malgré une période  de paix, moins de la moitié de la population du Soudan du Sud a accès à des services médicaux adéquats.

Le Soudan du Sud est un des principaux terrains d’intervention des équipes de Médecins Sans Frontières, qui travaillent dans la majorité des régions du pays. 

Les combats qui ont lieu dans plusieurs régions du pays poussent les populations civiles à fuir en laissant tout derrière eux.

Pourquoi Médecins Sans Frontières intervient ?

En 2013, après des décennies de conflits armés, et seulement deux ans d’indépendance au Soudan du Sud, des dissensions éclatent parmi les anciennes factions du Mouvement populaire de libération. La guerre civile s’étend progressivement à de nombreuses régions du pays, et les populations civiles sont victimes d’exactions et des violences de la part de nombreux groupes armés. On compte près de 2 millions de déplacés dans le pays (HCR, 2017), autant de réfugiés dans les pays voisins, et sur les 13 millions d’habitants que compte le Soudan du Sud, on estime que plus de la moitié dépend de l’aide humanitaire pour sa survie.

Notre intervention

Médecins Sans Frontières apporte une assistance médicale d’urgence aux populations sud-soudanaises.

Les équipes de Médecins Sans Frontières interviennent dans de nombreuses villes du nord du pays, une région soumise à des affrontements entre l’armée sud-soudanaise et l’opposition. A Malakal, l’association gère un hôpital dans le camp de protection des civils des Nations unies. L’association est également présente à Old Fangak et Bentiu entre autres. Médecins Sans Frontières offre ainsi des soins de santé primaire et secondaire, médico-nutritionnels, de santé sexuelle et reproductive, de santé mentale, une prise en charge aux personnes affectées par le VIH/Sida, la tuberculose et la leishmaniose, ainsi qu’une réponse aux urgences dans des espaces dédiés. 

Dans les comtés de Leer et Mayendit, les populations ont été contraintes de fuir régulièrement les combats, en fonction du déplacement des lignes de front. En février 2017, les équipes de Médecins Sans Frontières ont observé des taux de malnutrition infantile alarmants et adapté leur réponse aux besoins médicaux en intégrant des soins médico-nutritionnels. 

Dans les régions de l’Equatoria, dans le sud du pays, les affrontements et violences de groupes armés apparentés à l’armée sud-soudanaise ont entraîné de nombreux déplacements de populations, notamment vers l’Ouganda voisin. A Yei, une ville à 130 kilomètres au sud-ouest de la capitale Juba, les équipes de Médecins Sans Frontières offrent une assistance aux populations affectées par le conflit, dans un centre de santé du centre-ville et grâce à des cliniques mobiles, et proposent des consultations de médecine générale, des vaccinations et des soins de santé mentale. A Mundri, à 140 kilomètres au nord-ouest de Juba, l’association soutient les structures de santé, organise des cliniques mobiles pour offrir une assistance aux populations, offre des formations et un support aux centres de santé, une prise en charge aux personnes affectées par le paludisme, et des évaluations médicales et des références pour les cas les plus graves.

Notes