Ce n’est pas la première fois que cet hôpital est touché par des violences causées par la coalition.
Le 30 juin puis les 6 et 7 juillet derniers, des bombes étaient tombées à 250 mètres de l’hôpital, sur plusieurs habitations, une école et un marché. Les vitres de l’hôpital avaient volé en éclats et des éclats d’obus avaient atterri dans l’enceinte de l’hôpital.
Le 23 juillet, sept bombes étaient à nouveau tombées sur un marché, une station-service, deux maisons habitées et sur une école située à proximité immédiate de l’hôpital. Des vitres avaient également été brisées et les murs du bâtiment avaient été endommagés.
A chaque fois, ces incidents ont été signalés par MSF aux représentants de la coalition, qui n’ont jamais fourni d’explication. Dans le cas d’Haydan, l’attaque a été notifiée auprès des autorités compétentes à Riyad au moment même des bombardements. « Tandis qu’un hôpital vient d’être entièrement détruit par une série de bombardements, le fait que les autorités saoudiennes nient à présent l’évidence est un signe particulièrement alarmant pour les populations yéménites comme pour ceux qui tentent de leur porter assistance, s’alarme Luarent Sury, responsable des opérations d’urgence à MSF. Face à ces dénégations, comment tirer les enseignements de ce qui s’est passé ? Comment continuer de travailler sans l’assurance que les structures civiles soient épargnées ? »
MSF réitère sa demande d’explications auprès des représentants de la Coalition. MSF insiste une nouvelle fois auprès de la coalition et des Etats qui la soutiennent pour qu’ils s’engagent à respecter les structures de santé et pour que les secours parviennent d’urgence aux populations yéménites privées d’assistance.