Ce ne sont pas des marchandises, ce sont des êtres humains. Ils ont le droit d’avoir accès aux informations les concernant.
Nos équipes travaillent dans le centre de détention de Dhar el-Jebel. C’est l’un des centres de détention les plus reculés, il se situe à trois heures de route de Tripoli, au milieu de nulle part.
Cela fait des semaines que les réfugiés et demandeurs d’asile attendent d’être [libérés] et évacués vers Tripoli, mais cette évacuation a été reportée à plusieurs reprises.
On est là depuis deux ans. On n’a pas de soutien. On est abandonnés à Zintan, sans fin. On n’a pas de kit d'hygiène, on n’a pas de tente, on n’a pas de couvertures, on doit dormir à même le sol.
Il leur a été demandé de démanteler leurs abris de fortune construits à l’intérieur du centre, ce qui veut dire qu’ils n’ont plus de quoi se mettre à l’abri du froid. L’hiver est là, il fait froid, et leurs conditions de vie se dégradent, alors nous avons décidé de distribuer des vêtements d'hiver, pour que ces personnes puissent se protéger un peu du froid.
Toutes ces personnes ont été détenues à de nombreuses reprises, souvent kidnappées et torturées pour une rançon. Ils nous disent qu’ils ont perdu espoir, qu’ils ne croient plus que qui que ce soit puisse leur venir en aide et les protéger.
On demande aux autorités libyennes et aux agences de l’ONU de tenir les engagements qu’ils ont formulés auprès des réfugiés et demandeurs d’asile encore détenus dans le centre de détention de Dhar el-Jebel.