À Kiev, MSF a répondu à l’appel du ministère des Affaires intérieures pour soutenir un hôpital qui reçoit de nombreux blessés de guerre. Cet établissement de santé comprend entre 300 et 400 lits entièrement dédiés aux traumatismes. C’est sur le front, de l’est jusqu’au sud, que les blessés subissent leurs premières opérations avant d’être envoyés à l’arrière pour continuer leurs soins. MSF intervient également dans un hôpital à Vinnytsia qui a une capacité de 60 lits où la population afflue pour bénéficier de soins chirurgicaux et faire de la rééducation en physiothérapie. 90% de ces patients ont été amputés avant leur arrivée, ils présentent maintenant des handicaps lourds, ce qui n’aurait pas été le cas s’ils avaient suivi une bonne rééducation.
Dans l’est, les autorités ukrainiennes ont sollicité MSF pour aider à évacuer les résidents en maison de santé, qu’il s’agisse de personnes âgées ou de personnes souffrant de maladies chroniques ou de malformations. Ces populations luttent pour recevoir des soins adaptés Elles ont besoin de traitements sur le long terme dont le suivi est particulièrement complexe dans un contexte de guerre.
Le pays comptant peu de psychologues, l’organisation déploie aussi des services de santé mentale, notamment dans la zone rurale de Mykolaïv. Les troubles psychiques les plus fréquents sont une consommation abusive d’alcool, des pensées suicidaires, de la violence, qu’elle soit intrafamiliale ou au sein de la communauté. Mais les patients qui en souffrent restent extrêmement stigmatisés.