Vacciner les personnes en situation de grande précarité contre la Covid-19

En collaboration avec l’Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France et à la demande d’associations et d'opérateurs, les équipes de MSF se sont depuis déployées petit à petit dans plus de 40 sites accueillant ce public, qu’il s’agisse de centres d’hébergement d’urgence, d'accueil de jour, des foyers de travailleurs ou directement auprès des personnes à la rue par le biais de la clinique mobile.

En théorie, les personnes en situation de grande précarité ont le droit à la vaccination comme le reste de la population, sans critère de nationalité, de statut administratif ou de couverture maladie. Dans les faits, les barrières d’accès sont nombreuses : manque d’accès à l’information, à internet et à un téléphone ou un ordinateur pour prendre rendez-vous, maîtrise de la langue française, éloignement des soins de façon générale…

Un travail de sensibilisation, d’information et d’orientation à l’égard de ces personnes a donc été développé par les équipes de MSF dès les premiers jours du projet et se poursuivra tout au long de la campagne, afin de garantir leur adhésion à la vaccination. La vaccination a également été pensée dans une démarche d’ « aller-vers » ces publics, en réalisant les vaccinations dans des lieux déjà connus et fréquentés par les personnes, en lien avec des associations qui les accompagnent dans leur quotidien, ou dans la rue à proximité de distributions alimentaires. 

Signe de la demande de vaccination des personnes en situation et de grande précarité et de l’adhésion à la campagne MSF, à fin août 2021, 9 000 injections avaient été réalisées et 80% des personnes vaccinées par MSF étaient revenues pour obtenir leur deuxième dose de vaccin. 

Depuis mars 2020, Médecins Sans Frontières propose une aide d’urgence en matière de lutte contre la Covid-19 aux personnes en situation de précarité, afin de leur garantir l’accès au dépistage, à l’isolement et au suivi médical. L’association œuvre également par le biais de cliniques mobiles, afin de maintenir l’accès aux soins de santé primaire des personnes à la rue.