2019 en photos : retour sur une année d'interventions humanitaires

Cyclone Idai au Mozambique, opérations de recherche et sauvetage en mer Méditerranée, assistance auprès des réfugiés syriens fuyant la guerre... Les équipes de Médecins Sans Frontières sont intervenues dans plus de 70 pays en 2019.
Retour en images sur quelques-unes de nos interventions cette année.
Janvier

750 personnes vivent dans des abris de fortune à Olive Grove, à côté du camp de Moria sur l'île de Lesbos. Les familles avec des enfants en bas âge doivent partager leurs tentes avec plusieurs autres familles, souvent dans des conditions précaires sans électricité ni accès aux services de base.

A Olive Grove, à côté du camp de Moria sur l'île de Lesbos, nos équipes soignent entre 80 et 100 enfants par jour, qui souffrent de maladies liées à leurs conditions de vie désastreuses.

Cette petite fille afghane est arrivée à Samos, en Grèce, début mars. Elle vit depuis dans le camp de Vathy avec ses parents ainsi que ses trois frères et sœurs. Sa mère, Farida, a peur pour la sécurité de sa fille dans le camp.

Portrait d'une travailleuse du sexe derrière un bar du centre-ville de Mwanza, au Malawi. Dans le pays, la pauvreté et le chômage restent élevés et de nombreuses femmes se tournent vers la prostitution pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille.

Deux travailleuses du sexe se reposent dans une pièce louée pour leurs clients à Nsanje, au Malawi.
Mars

Vue aérienne de Buzi, au Mozambique, et des ravages causés par le cyclone Idai en mars 2019.

La route entre Nhamatanda et Tica, au Mozambique, a été détruite lors du passage du cyclone Idai dans la région.

Maria Pedro, victime du cyclone Idai, se tient debout sur les ruines de sa maison au Mozambique.

Les équipes MSF accompagnent et soignent les victimes de violences, et notamment de violences sexuelles, dans plusieurs centres de santé de Tegucigalpa, au Honduras.

Dans le district de Nhamatanda, au Mozambique, des enfants pêchent dans des eaux contaminées pour se nourrir, n'ayant rien d'autres à manger.

Des patients attendent au centre de santé de Munhava, alors que le programme VIH de MSF vient tout juste de rouvrir après le passage du cyclone Idai. La clinique accueille en moyenne 125 patients séropositifs par jour.

Paula* vit à Beira, au Mozambique. Elle est travailleuse du sexe et fait partie des patients soignés dans le cadre du programme VIH de MSF à Beira.

Benjamin Collins, chef de l'équipe médicale de MSF, examine un enfant dans le village de Ying, près de l'hôpital de MSF d'Ulang, au Soudan du Sud.

A la suite d'un nouveau pic de cas de rougeole en janvier 2019, l'Unité d'intervention d'urgence s'est rendue à Am Timan, au Tchad, pour organiser une campagne de vaccination.

Un groupe d'adolescents voyage à bord d'un camion sur la route reliant Hodeidah à Sanaa, au Yémen.

Deux enfants attendent devant les ruines de l'un des principaux marchés de la ville de Saada, dans le nord du Yémen. Le marché a été détruit en 2015 par des frappes aériennes de la coalition internationale, dirigée par l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis.

Des familles attendent leur tour pour voir un médecin dans l'hôpital de Haydan soutenu par MSF. Le 26 octobre 2015, l'hôpital a été détruit par une frappe aérienne de la coalition puis reconstruit par nos équipes. Le gouvernorat de Saada reste le plus bombardé par la coalition depuis le début de la guerre en mars 2015.

Ahmed, 38 ans, Palestinien blessé par balle par l'armée israélienne le 14 mai 2018, lors de la marche du retour.

Maria Teresa Ingalla, chirurgienne orthopédique, regarde la radiographie de Mohammed, 18 ans, blessé par balle à l'abdomen. Le jeune homme était assis dans une rue de Hodeidah, au Yémen, lorsqu'il a été touché par une balle perdue.

Eyad, 23 ans, musicien palestinien blessé par balle par l'armée israélienne le 14 mai 2018, lors de la marche du retour.
Juin

Un membre du personnel soignant marche dans le centre de transit Ebola de Bunia, en République démocratique du Congo, soutenu par MSF.

Mbusa Kavunga Malengule a survécu à Ebola. « J'ai été contaminé par un ami de Biakato et testé positif le 20 mars. Je n'oublierai jamais cette date. »

Une femme regarde des photos des membres de sa famille dans le camp pour personnes déplacées de Bunia, en République démocratique du Congo.

Papa Lazard, superviseur des promoteurs de santé, chante une chanson dont les paroles mentionnent l'importance du vaccin contre la rougeole dans le village de Kweba, en République démocratique du Congo.

Une jeune femme prépare à manger dans le camp de Bunia, en République démocratique du Congo.

Vue générale du camp pour personnes déplacées de Bunia, en République démocratique du Congo. Des milliers de personnes ont fui leurs maisons à cause des violences intercommunautaires en Ituri.

L'état de Guerrero est l'un des plus violents du Mexique. De nombreuses communautés ont été isolées à cause des combats entre une myriade de groupes armées. Ana s'inquiète de ce qui va se passer : « Combien de temps allons-nous rester comme ça? Nous ne savons pas. Nous voulons un avenir pour nos enfants, nos petits-enfants. »

Le refuge Pintolandia, à Boa Vista au Brésil, accueille des familles ayant fui la crise politique et économique au Vénézuela.

Lundi 24 juin, le Mexique et les Etats-Unis ont décidé d'étendre leur politique d’asile, officiellement connue sous le nom de Protocoles de protection des migrants, à la ville frontalière de Nuevo Laredo. Cette décision oblige les demandeurs d’asile qui cherchent refuge aux Etats-Unis à attendre la fin des procédures légales dans des régions ultra-violentes du Mexique, au péril de leurs vies et dans des conditions précaires.

Manifestation à Port-au-Prince appelant au départ du Président Jovenel Moïse le 13 juin 2019. Depuis des mois, les Haïtiens voient leur pouvoir d'achat diminuer régulièrement alors que la monnaie nationale est dévaluée et les prix du carburant ont augmenté, dans un contexte d'impasse et de scandales politiques.

Un manifestant bloque l'une des rues de Port-au-Prince lors d'une manifestation appelant au départ du Président. Depuis juin 2019, les tensions se sont intensifiées et des manifestations se sont produites presque tous les jours dans les villes de Port-au-Prince, Les Cayes et les Gonaïves.

Plus de 5 000 réfugiés et migrants sont détenus arbitrairement dans les centres de détention libyens. Le niveau de traumatisme et de désespoir, exacerbé par une période de détention indéfinie, est si élevé que plusieurs tentatives de suicide ont été signalées.

Des réfugiés attendent à la porte de l'entrepôt principal de Zintan, en Libye. Une épidémie de tuberculose fait rage probablement depuis plusieurs mois dans le centre et certains portent des masques par crainte de contamination. L'entrepôt principal a été vidé en juin 2019, et ses occupants répartis entre les autres bâtiments du centre de détention.

Ce jour-là, les équipes de MSF et SOS Méditerranée ont secouru 50 personnes en détresse au large des côtes libyennes, dont 12 enfants de moins de 18 ans et une femme enceinte. Le sauvetage a duré près de trois heures.

L'équipe médicale de MSF se rend dans le camp d'Ah Nauk Ye, dans l'état de Rakhine au Myanmar. Près de 5 000 personnes y vivent dans des conditions précaires. Le camp est régulièrement inondé. MSF est le seul acteur médical à Ah Nauk Ye et y gère une clinique mobile.

Seve Mirza, 31 ans, pose dans sa maison de Sinuni en Irak. « J'ai des migraines et des douleurs dans tout mon corps. Je transpire tout le temps, j'ai l'impression que je ne peux pas me contrôler. Je commence à parler et ne peux pas m'arrêter. Je sens que mon corps est lourd. Nous avons vécu dans des camps de déplacés près de Dohuk pendant trois ans. »

Amal Muhammad, jeune femme de 20 ans, vient de la région frontalière entre la Syrie et l'Irak. Elle est venue à l'hôpital de Sinuni pour réaliser une échographie.

Halo Khalaf a 66 ans et vit à Sinuni, en Irak. « Nous sommes originaires du sud du mont Sinjar. Je n'ai pas d'enfants. Mon mari est décédé avant le génocide. Avant 2014, je vivais avec mon unique frère Khader et sa famille. Khader a été kidnappé par le groupe "Etat islamique" et n'est jamais revenu. Nous avons été kidnappés ensemble, mais j'ai pu m'échapper après 20 jours de captivité. J'attends toujours Khader. »

Une femme enceinte de 9 mois et son mari sont évacués de l'Ocean Viking vers Malte, à la suite de graves complications médicales menaçant la vie de la mère et de l'enfant.
Septembre

Mapechiyou, 26 ans, vient du Cameroun. A bord de l'Ocean Viking, il regarde les restes d'un canot pneumatique vide flotter à proximité du bateau.

Mlumun, 30 ans, vit avec ses enfants dans l'un des bâtiments abandonnés du camp d'Abagana, au Nigeria, depuis février 2018. Le bâtiment est utilisé comme abri pour la population déplacée par les violences intercommunautaires. « Mon beau-frère a été tué, ils l'ont tué à la machette. »

Aisha, 50 ans, vit depuis quatre ans dans un bâtiment en ruine d'Anka, au Nigeria. Avec de l'argile, elle a essayé de fermer certaines des fenêtres pour se protéger. « Il y a eu de nombreuses attaques dans notre village, surtout la nuit. Nous avons finalement fui le village après qu'une attaque a fait deux morts. Ils sont arrivés vers trois heures du matin. Au début, nous ne comprenions pas ce qui se passait. Nous sommes sortis pour voir si les gens qui étaient venus avaient besoin d'aide. Nous ne savions pas qu'ils étaient armés. Ils ont soudainement commencé à tirer et ils ont tué deux personnes. »

(De gauche à droite) Aisha, 40 ans, et sa fille Sa'a, 14 ans, vivent dans un camp de déplacés au Nigeria, tout comme Biba, 68 ans. Les trois femmes vivaient dans le village de Tsakoyi, jusqu'à ce qu'il soit attaqué.

Itab, 9 ans, a été blessé dans une explosion de mine dans la région de Minya, près de la ville d'Hébron en Palestine. Les munitions non explosées laissées par les forces israéliennes en formation dans le désert ont tué et blessé des dizaines de personnes, dont des enfants.

Fatima vit à Beit Ummar, en Palestine, et fait face depuis des années aux attaques et au harcèlement des colons israéliens à proximité. « Ils font des descentes dans les maisons et agressent nos enfants. Nous avons peur. Ils nous jettent des pierres et viennent la nuit pour nous harceler. » Entre février et juillet 2019, les équipes de MSF ont soutenu et accompagné psychologiquement plus de 8 000 personnes, dont 60% étaient des enfants.

Les équipes de MSF proposent des consultations de santé mentale à Hébron, en Palestine, depuis 1996. Dans la ville, les démolitions de maisons appartenant à des Palestiniens, la détention arbitraire et les attaques de colons israéliens avec le soutien tacite de l'armée israélienne sont monnaie courante.

Des réfugiés syriens fuient les combats à Ain Issa, dans le Nord-Est de la Syrie, entre les troupes turques et kurdes. L'offensive lancée par la Turquie en octobre a provoqué le déplacement de plusieurs milliers de personnes vers les villes voisines, principalement Hassakeh.

Des bus transportent les réfugiés syriens fuyant les combats en cours dans le Nord-Est de la Syrie jusqu'au camp de Bardarash, dans le Kurdistan irakien, où les équipes de MSF proposent des soins de santé.

Fin novembre 2019, plus de 17 000 Syriens avaient fui leurs foyers dans le Nord-Est du pays. Ils se sont réfugiés dans des camps du Kurdistan irakien voisin, dont le camp de Bardarash qui abrite plus de 12 000 personnes.
Novembre

Scène de vie quotidienne dans l'un des squats près de Velika Kladusa, à la frontière entre la Croatie et la Bosnie. Les migrants et demandeurs d'asile vivent principalement autour des villes de Bihac et Velika Kladusa en Bosnie, en attendant de traverser la frontière avec la Croatie. Ils doivent faire face à des conditions de vie extrêmement difficiles et aux violences des autorités.

Une mère tient son enfant dans ses bras. Elle se trouve dans un service pour les patients atteints de paludisme à l'hôpital de pédiatrie d'El Fasher, dans le nord du Darfour, au Soudan.

Abdul Mannam, 15 ans, se tient sur le toit de son abri, dans un camp de réfugiés rohingyas de Cox's Bazar, au Bangladesh. Ses frères jumeaux de 17 ans sont soignés pour une psychose au centre de santé primaire de MSF de Jamtoli.

Une équipe de MSF se rend dans les zones inondées et difficilement accessibles d'Ulang, au Soudan du Sud, pour y distribuer de l'aide. Depuis plusieurs mois, des pluies torrentielles s’abattent sur le pays. De vastes régions du nord et de l’est ont été inondées, notamment à Pibor où les équipes de MSF interviennent auprès de milliers de personnes qui ont tout perdu.