A Sake, entre 100 000 et 180 000 personnes se sont rassemblées dans des églises, des mosquées, des écoles, mais aussi dans la rue, avec un accès précaire à l'eau, à la nourriture, et aux soins. « Nous répondons aux besoins immédiats des personnes déplacées à Sake, explique Magali Roudaut, mais ce n'est pas suffisant. Il est urgent de fournir davantage d'eau potable : le choléra est endémique dans la région et représente une menace énorme pour la population touchée, y compris pour les communautés d'accueil. » Les équipes organisent l’approvisionnement en eau par camion-citerne pour au moins 100 000 personnes et mettent à disposition des points de purification de l’eau. Pour répondre aux urgences médicales, MSF offre des consultations et organise des sessions de promotion de la santé pour les déplacés et les communautés d’accueil. Plus de 200 consultations avaient été menées dès le premier jour d’intervention. Les centres de traitement du choléra ont reçu plusieurs cas suspects, mais les dépistages négatifs permettent pour l’instant d’exclure un scénario de flambée, que les équipes continuent de craindre dans cette zone endémique.
A Goma, MSF a distribué une centaine de matelas afin d’améliorer les conditions d’hospitalisation à l’Hôpital Général de Référence provincial, et soutient plusieurs centres de santé avec un approvisionnement en médicaments et un système de surveillance du choléra. En parallèle de cette réponse d’urgence, les équipes ont maintenu leur soutien à quelque 200 enfants des rues ou séparés de leurs parents. Elles ont également continué de fournir un traitement ARV aux patients vivants avec le VIH, dans le cadre du programme régulier de l'association.