Cinq personnes sont décédées à leur arrivée à l’hôpital et deux autres pendant leur intervention chirurgicale. Sur les 17 personnes soignées par MSF, 11 présentaient de graves blessures et se trouvaient dans un état critique. La plupart des blessures de nos patients étaient liées à l’attentat : fractures, traumatismes crâniens, blessures à l’abdomen et à la poitrine requérant une chirurgie spécialisée.
« Les gens se sont précipités à l’hôpital après l’explosion pour tenter d’obtenir des informations sur leur famille et leurs proches, ce qui est parfaitement compréhensible, raconte Aurélien Maréchal, coordinateur MSF à Kunduz. Mais l’hôpital était bondé et nous avons dû temporairement fermer l’entrée pour laisser suffisamment d’espace à l’équipe médicale qui apportait les soins d’urgences ».
Grâce à la mise en place de son plan « victimes multiples », qui permet d’établir des priorités de prise en charge des patients en fonction de la gravité de leurs blessures, l’équipe a pu identifier et secourir les personnes qui avaient besoin d’une attention immédiate.
Dans toutes les régions d’Afghanistan où travaille MSF, l’introduction d’armes au sein de nos structures de santé est strictement interdite pour garantir la sécurité de nos patients.
« Quoiqu’il arrive de l’autre côté de ses grilles, l’hôpital doit rester un lieu sûr pour les médecins qui y travaillent et pour les patients qui y reçoivent des soins vitaux », affirme Aurélien Maréchal.
MSF gère l’hôpital de Kunduz depuis août 2011, apportant des soins de chirurgie d’urgence et postopératoires aux victimes du conflit et aux personnes gravement blessées. Au total, 10 000 patients ont été pris en charge par MSF à l’hôpital de Kunduz en 2012.
MSF travaille également à l’hôpital Ahmad Shah Baba de Kaboul, à l’hôpital Boost de Lashkargah, capitale de la province d’Helmand, et gère une maternité de la province de Khost. Dans toutes ces structures de santé, MSF apporte des soins de qualité gratuits à quiconque en a besoin. MSF n’accepte aucun fonds gouvernemental pour ses programmes en Afghanistan qui sont uniquement financés par des dons privés.