Les autorités ont établi treize centres d’accueil officiels qui fonctionnent tous à plein régime et qui abritent aujourd’hui 6 000 personnes, dont la moitié sont des enfants. Mais un nombre bien plus important de migrants et de demandeurs d'asile vit en dehors de ces zones. À Boa Vista, ils sont environ 23 000 à vivre actuellement dans des bâtiments délabrés et plus de 3 000 dans la rue, sans domicile.
Chaque jour, à la tombée de la nuit, plus d'un millier d’entre eux se retrouvent derrière la gare routière de Boa Vista. « Il y a beaucoup de poussière ici et l'eau est sale, ce qui nous rend régulièrement malades, nous et nos enfants », raconte Cezar Martínez, Vénézuélien arrivé au Brésil avec sa femme et ses trois enfants. Des repas gratuits sont distribués le soir, mais les familles doivent quitter la zone chaque matin à 6 heures - seules les personnes malades peuvent y rester la journée.
Les conditions de vie dans les treize centres officiels sont rudimentaires, mais moins mauvaises que dans les deux centres dédiés aux groupes indigènes : Janokoida, dans la ville de Pacaraima, et Pintolândia à Boa Vista.