Ces cliniques mobiles, organisées en complément des activités médicales de MSF dans la ville de Titao, ont été lancées pour fournir un accès à des soins médicaux gratuits dans une zone où des milliers de déplacés internes se sont installés, fuyant un cycle de plusieurs années de combats entre groupes armés et forces de sécurité, et d’affrontements intercommunautaires. Sur les 23 centres de santé que compte le district, 15 ne fonctionnent que partiellement et trois sont fermés en raison du conflit. Cela s’ajoute aux difficultés de mouvement entraînées par les distances, le manque de transport et l’insécurité, rendant l’accès aux services de base et aux soins de santé très limité, voire presque impossible dans certaines zones. Les équipes de MSF interviennent régulièrement à Sirfou et dans les villages voisins de Todiame, de Rounga et d’Ouindigui.
« Ces villages se situent à plusieurs kilomètres du centre de santé le plus proche. À Sirfou par exemple, où nous sommes aujourd’hui, le centre de santé le plus proche se situe à 7 kilomètres du village. La plupart des déplacés n’ont pas de moyens de transport ni d’argent pour s’y rendre, explique Monique Diarra, une infirmière MSF. L’objectif principal de ces activités est d’apporter des soins de santé aux populations déplacées et aux communautés hôtes qui en sont privées et qui ont déjà énormément souffert à cause des attaques et des affrontements. »