De nombreux parents, sans ressources depuis qu'ils ont fui leur foyer, n’ont pas les moyens de payer une consultation médicale. « Quand nos enfants sont malades, il faut les amener à l’hôpital, même si cela implique de s’endetter parce que nous n’avons pas d’argent, témoigne Nabonswendé, installée depuis un an dans le village de Pissila. La gratuité des soins offerts par MSF nous permet au moins d’évacuer ce souci. ». À Pissila, MSF est présente dans un centre de santé et déploie des cliniques mobiles pour atteindre les personnes dans les zones périphériques.
Les priorités restent l’eau potable, la nourriture, les abris et les soins de santé, pour les personnes déjà sur place comme pour les nouveaux arrivants. « Pour que nous puissions continuer à répondre aux besoins sanitaires de ces populations, il faut qu’elles puissent avoir accès à des conditions d’hygiène et de logement décentes, un cadre de vie propre et des latrines », déclare Hassan Maïyaki.
Les tentes et les structures d'urgence ne résisteront pas aux intempéries qui arrivent avec la saison des pluies et les conditions de vies insalubres des déplacés les exposent davantage aux risques épidémiques et notamment aux maladies hydriques comme le choléra ou la dysenterie.