Djibo comptait à l'origine quelque 60 000 habitants. Aujourd’hui, plus de 350 000 personnes s'y sont réfugiées. Depuis 4 ans, les équipes MSF ont pu constater l’augmentation exponentielle des besoins médicaux et humanitaires, tandis que l'accès aux soins est devenu de plus en plus compliqué. Dans la région du Sahel au Burkina Faso, 65 % des centres de santé sont aujourd'hui fermés ou fonctionnent a minima, à cause du conflit. L’insécurité qui règne à proximité de la ville empêche souvent les associations d’atteindre les populations vivant en périphérie, qui n’ont pas accès aux soins de santé.
La ville est confrontée à d'autres problèmes de santé, pour certains directement liés à un manque d’accès à l’eau potable, à la malnutrition, aux difficultés d’accès aux médicaments et aux consultations médicales retardées, souvent par manque de moyens financiers. Nous avons donc mis en place des activités de distribution d'eau, même si ce n'est pas notre principal domaine d'intervention. De fait, MSF est aujourd’hui l’une des principales organisations humanitaires à mener cette activité à Djibo et nous sommes fréquemment dans l’impossibilité de répondre aux besoins en eau de l'ensemble de la population.