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Choléra au Niger : MSF soutient les autorités sanitaires dans la lutte contre l’épidémie

Un centre de traitement du choléra installé par MSF dans la région de Tahoua. Niger. 2021.
Un centre de traitement du choléra installé par MSF dans la région de Tahoua. Niger. 2021. © MSF/Mariama Diallo

Une épidémie de choléra sévit au Niger depuis plus de deux mois, et on compte déjà quelque 4 280 cas, et plus de 144 décès. Les équipes MSF ont déployé une réponse d’urgence dans quatre des six régions touchées, en collaboration avec les autorités sanitaires nigériennes. 

À la mi-juillet, MSF a lancé une réponse d’urgence dans la région de Zinder, dans le sud du Niger, quand les premiers cas de choléra ont été détectés à l’hôpital de Magaria. La rapidité de la multiplication des foyers épidémiques dans le reste du pays a incité l’association à étendre son appui à plusieurs districts des régions de Tahoua, Niamey et Maradi, cette dernière étant à l’heure actuelle la plus durement touchée, avec 2 381 cas recensés.

« Nous faisons face à une épidémie de choléra de grande ampleur. Les risques de propagation de la maladie augmentent en raison du manque d’eau potable et des moyens d’assainissement, particulièrement insuffisants en cette période de saison des pluies », explique Souleymane Ba, coordinateur des urgences à Zinder, située dans le sud du Niger. 

Dans ses quatre régions d’intervention, MSF a mis en place 15 centres et unités de traitement du choléra, en plus d’avoir mis à disposition des points de réhydratation dans plusieurs villages. L’association a aussi apporté un soutien logistique et offert des médicaments aux autorités de plusieurs districts sanitaires. À ce jour, les équipes de MSF ont appuyé la prise en charge de plus de 1 770 patients.  Bien que le nombre de cas notifiés soit en diminution dans certaines régions, MSF poursuit ses efforts pour rompre la chaîne de transmission là où des foyers de choléra restent actifs.

« L’objectif de notre intervention est de contribuer à la réduction du nombre de cas et de décès liés à l’épidémie, explique Souleymane Ba. Nous faisons tout notre possible pour couper la chaîne de transmission en détectant les personnes qui pourraient avoir contracté la maladie, en isolant des patients dont le diagnostic est suspect ou confirmé, et en appuyant la prise en charge, la sensibilisation et la surveillance communautaire. »

Un agent MSF désinfecte la maison d'un patient admis dans un centre de traitement du choléra géré par MSF. Niger. 2021.
 © Mariama Diallo/MSF
Un agent MSF désinfecte la maison d'un patient admis dans un centre de traitement du choléra géré par MSF. Niger. 2021. © Mariama Diallo/MSF

Le choléra se transmet notamment par la consommation d’eau et de nourriture contaminée par les selles des personnes infectées. Les équipes de MSF poursuivent donc leurs efforts pour désinfecter des points d’eau et des maisons dans les zones affectées par l’épidémie. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que, chaque année, jusqu’à 140 000 personnes meurent après avoir contracté le choléra dans le monde.

Les inondations de 2020 et les épisodes pluvieux intenses déjà observés cette année créent un environnement privilégié pour la reproduction des moustiques, vecteurs du paludisme, ce qui contribue à entretenir un cercle vicieux de maladies. De janvier à août, le nombre de patients infectés par le paludisme a augmenté de 42 % comparativement à la même période l’année dernière. Cette maladie est l'une des comorbidités qui affectent les patients pris en charge pour le choléra.

En période d’épidémie, le recours à la vaccination dans les zones affectées est une mesure complémentaire aux activités de prise en charge, de traitement de l’eau, d’assainissement et de sensibilisation, pour empêcher l’émergence de nouveaux foyers. MSF se tient prête à appuyer le ministère de la Santé publique pour une campagne de vaccination dans les régions les plus touchées.

Notes

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