« Bien que nous puissions à nouveau travailler dans la clinique MSF du quartier de Jaber, l'accès y est très compliqué car nos collègues palestiniens peuvent être fouillés et retardés aux points de contrôle pour entrer dans H2 », explique Chloé Janssen, coordinatrice de projet pour MSF. Depuis le début de la guerre, la plupart des équipes médicales du ministère de la Santé palestinien n'ont pas été autorisées à franchir les postes de contrôle israéliens, empêchant les cliniques MSF d’être pleinement opérationnelles.
« J'ai 77 ans et j'ai mal aux pieds. L’armée israélienne nous empêche de venir en voiture, mes enfants m’emmènent à la clinique en prenant les petits chemins entre les maisons », raconte un patient pris en charge par les équipes de MSF et résidant dans la zone H2.
MSF se voit régulièrement interdire l'accès à H2, entraînant des suspensions d’activités. Ces interruptions de soins ont un impact considérable sur la santé des patients, en particulier ceux qui ont besoin de soins réguliers, comme les personnes souffrant de maladies chroniques telles que le diabète ou encore l'hypertension.
Déployées deux fois par semaine, les cliniques mobiles accueillent 60 à 70 patients. Si elles fournissent avant tout des soins médicaux, elles sont aussi un espace de lien social précieux dans un environnement marqué par l'isolement, la violence et les restrictions de mouvements.