« Nos équipes prennent déjà en charge des patients atteints de maladies qui pourraient être évitées si les conditions de vie n’étaient pas aussi mauvaises, poursuit Jocelyn Yapi. Avec l’arrivée prochaine de la saison des pluies, si ces besoins ne sont pas satisfaits rapidement, nous craignons des épidémies et une catastrophe sanitaire. »
Plus de 127 000 personnes ont trouvé refuge au Soudan du Sud, principalement à Renk dans l'État du Haut-Nil. Chaque jour, entre 800 et 1 000 personnes se rendent dans cette ville depuis le Soudan, souvent après avoir fait de longs et dangereux trajets pour traverser la frontière.
« Nous avons fui Khartoum pour sauver notre vie, déplore Awel, qui a voyagé 15 jours durant avec son frère. En chemin, nous avons rencontré des hommes armés qui ont pris notre argent, nos biens et notamment nos téléphones portables. » Les rapatriés qui cherchaient la sécurité à Renk atterrissent pour la plupart dans un centre de transit surpeuplé, qui accueille actuellement plus de 12 000 personnes.