Chaque matin, la cour de l’hôpital d’Abobo sud se remplit de femmes et d’enfants. L’équipe médicale a beau les faire passer en priorité, ils sont toujours trop nombreux. Car à Abidjan, malgré un retour à la normale, le système de santé reste ébranlé par les mois de conflits qui ont suivi l’élection présidentielle. Peu d’hôpitaux ont rouverts. Alors que des milliers de personnes sont restées enfermées chez elles pendant des semaines, sans accès aux soins.
La situation est tout aussi précaire dans l’Ouest du pays. Ici, des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées. Peur des milices, peur des représailles… La fin du conflit ne signifie pas la fin des violences, et ces Ivoiriens ne veulent pas rentrer chez eux.
Plus de 28 000 personnes s’entassent ici. Elles manquent d’espace, de nourriture, d’eau ou d’hygiène… Les cas de paludisme, d’infections respiratoires ou de diarrhées se multiplient.