Oum Firas, 39 ans, est dans une situation similaire à celle de Kamal. Elle est le seul soutien de sa famille, après que son mari a été gravement blessé lors d'une frappe aérienne qui a touché leur maison il y a plus d'un an, le laissant à moitié paralysé et incapable de travailler.
« J'ai arrêté de sortir de ma tente pour me protéger et protéger ma famille, dit-elle. Mais parfois je suis obligée d'aller chercher du travail. J'ai toujours peur d'attraper le virus mais je n’ai pas le choix. » Les enfants d’Oum Firas sont également affectés par la propagation du coronavirus : on demande désormais à ses trois filles scolarisées de venir en classe avec un masque, hors de prix pour la famille.
« L'enseignant demandait à mes filles de mettre un masque. Qu’est-ce qu’elles pouvaient répondre ? lance Oum Firas. Je n'ai jamais acheté de masque. Je peux à peine acheter du pain. Alors quand je vais faire les courses, je choisis toujours le pain. »
Oum Ahmed, 40 ans, ne peut pas travailler, en raison d’une insuffisance rénale. La situation économique de sa famille s’aggrave de jour en jour et elle a de plus en plus de mal à payer le savon et les détergents nécessaires pour se protéger un minimum contre la Covid-19.