Les attaques contre les structures de santé ont provoqué la mort de quatre membres du personnel hospitalier et ont entraîné un départ massif des patients, alors que des coups de feu étaient tirés à l'intérieur même des centres de santé. Préférant quitter les lieux, des mères ont interrompu le traitement de leurs enfants, pris en charge par MSF, qui étaient sous oxygène. « Le service d'hospitalisation était plein de patients, comme le service de consultation externe et la zone de triage. Il y avait environ 200 personnes qui attendaient pour une consultation. Tous ont fui. » a déclaré Emily Wambugu, référente médicale du projet MSF à l'hôpital universitaire d'El Geneina au moment de l'attaque.
La violence s'est étendue ces derniers mois à différentes parties du Darfour occidental, rendant l'assistance aux communautés déplacées et affectées par les attaques extrêmement difficile pour MSF. La dernière attaque violente, qui a débuté dimanche 24 avril à Kreinik, a une fois de plus conduit des familles terrifiées à errer d'un campement de fortune à l'autre, en quête de sécurité.