MSF n'aurait jamais sciemment employé une personne engagée dans des activités militaires. Tout employé qui serait lié à un groupe armé représente un danger pour notre personnel et nos patients. Partout où nous travaillons, nous demandons aux membres de notre personnel de s'engager à respecter la Charte de MSF, qui inclut le respect des principes humanitaires et de l'éthique médicale.
Nous n'avions aucune indication d’une éventuelle implication de Fadi Al-Wadiya dans des activités militaires. Bien que nous ayons demandé des éclaircissements aux autorités israéliennes, nous n'avons jusqu'à présent reçu aucune réponse formelle. MSF souhaite que toute la lumière soit faite sur cet assassinat et considère que seule une enquête indépendante permettra d’établir les faits. La frappe qui a tué Fadi Al-Wadiya a également tué quatre autres personnes, dont deux enfants.
La façon dont les autorités israéliennes choisissent de communiquer autour de cet événement met davantage en danger notre personnel et contribue à discréditer les travailleurs médicaux et humanitaires à Gaza et en Cisjordanie. Cinq autres membres du personnel de MSF ont été tués à Gaza depuis le 7 octobre sans qu’aucune réponse formelle ne soit apportée à nos demandes d’explications. Selon les Nations unies, 500 travailleurs de santé ont été tués au cours de la même période.
La priorité de MSF est d'assurer la sécurité des centaines de membres de son personnel et de ses patients. Nous restons déterminés à fournir des soins vitaux à Gaza, où les besoins humanitaires et médicaux sont immenses. À l’heure actuelle, nous menons des activités médicales dans deux hôpitaux (l'hôpital Al-Aqsa et l'hôpital Nasser), une clinique dans la ville de Gaza et six structures de santé.
La situation des Palestiniens de Gaza est catastrophique. Nous continuons à appeler à un cessez-le-feu immédiat et durable, à la protection des travailleurs humanitaires et à l’acheminement de l'aide humanitaire en toute sécurité vers ceux qui en ont le plus besoin.