« Pour l’instant, nous ignorons les détails de la prise en charge annoncée par la Ville de Paris pour les mineurs non accompagnés en recours ainsi que la date à laquelle la structure d’accueil qui leur sera dédiée pourrait ouvrir ses portes. Cela représenterait bien sûr une avancée significative dans la bataille menée depuis des années pour faire appliquer le respect de la présomption de minorité et pousser les Conseils Départementaux responsable de la protection de l’enfance à assumer leurs responsabilités et réellement accompagner ces jeunes jusqu’à la décision judiciaire finale statuant sur leur situation. Il faut maintenant veiller à ce que ça se concrétise le plus rapidement possible ! », explique Corinne Torre, cheffe de mission MSF en France.
48 jeunes ont été temporairement mis à l’abri dans le gymnase Japy et 30 ont été placés en hébergement hôtelier en raison de leur état de santé et de vulnérabilités spécifiques. Pour enfin sortir du cycle de précarité dans lequel l’abandon des pouvoirs publics les ont poussés, ils ont besoin d’un hébergement adapté, d’un accès aux soins, à la nourriture, et d’un accompagnement éducatif et social.
« Il est essentiel pour MSF de suivre ces jeunes, qui sont ballotés et rejetés depuis des mois en France, d’assurer une continuité des soins notamment de santé mentale. Nous resterons vigilants : il est hors de question de les abandonner et qu’ils soient remis à la rue dans quelques semaines », déclare Corinne Torre.