[Fil d'actus] Explosions à Beyrouth : MSF apporte son soutien

Wound and burn care medical point
Les équipes MSF se mobilisent dans les quartiers de Mar Mikhaël et Karantina, où elles fournissent un soutien médical aux personnes victimes de la catastrophe. © Mohamad Cheblak/MSF

La double explosion du 4 août qui a eu lieu sur le port de Beyrouth, au Liban, a causé la mort de plus de 160 personnes et blessé des milliers d’autres. Les équipes MSF apportent leur soutien sur place à la population pour faire face aux dégâts humains et matériels massifs. 

Premières réactions : 
 

« Juste après que l’explosion a eu lieu à Beyrouth, certains de nos collègues se sont rendus spontanément dans les structures de santé pour voir comment ils pouvaient aider les médecins qui traitaient déjà de nombreux blessés. Nous sommes en train de voir si les patients qui ont besoin de chirurgie supplémentaire peuvent être référés et traités dans l’un de nos hôpitaux après avoir été stabilisés », explique Jonathan Whittall, coordinateur des opérations d’urgence MSF au Liban.

Le personnel MSF se mobilise dans le quartier Gemmayzeh, l'épicentre de la zone endommagée par l'explosion.
 © Mohamad Cheblak/MSF
Le personnel MSF se mobilise dans le quartier Gemmayzeh, l'épicentre de la zone endommagée par l'explosion. © Mohamad Cheblak/MSF

Point sur la situation, le 7 août :

La situation semble s’être stabilisée dans les hôpitaux. Le soir des explosions et dans la nuit qui a suivi, le personnel soignant libanais a dû faire face à un afflux massif de blessés. Très rapidement, les médecins ont réussi à organiser le tri des patients en fonction de la gravité de leurs blessures et à prioriser les cas les plus sévères – par exemple ceux touchés à la tête et à la poitrine. 

Un très grand nombre de personnes présentent des blessures superficielles causées par des éclats de verre. Des patients ont également été transférés en dehors de la ville. MSF a effectué des donations de matériel médical à plusieurs hôpitaux de la ville.

Jeudi 6 août, une équipe MSF s'est rendue dans les quartiers de Mar Mikhaël et Bourj Hammoud, très touchés par les explosions. Des équipes de secouristes y sont à pied d'œuvre – personnel d'ONG locales, scouts, ou simplement des voisins –, mobilisées pour tenter de sauver des rescapés, toujours dans les décombres.

 

Le pays était déjà confronté à une grave crise financière, économique et sociale et les hôpitaux manquaient de certains médicaments. Les explosions ont endommagé des entrepôts de médicaments dans le port, entraînant des pénuries. Le quartier Achrafieh, au centre-ville, a été largement endommagé et trois de ses hôpitaux, dont celui de Saint-Georges, qui compte 1 100 lits. La plupart des patients ont été transférés vers d'autres hôpitaux, mais le service de gériatrie est encore fonctionnel. MSF y a fait des donations de médicaments pour que les patients puissent continuer de recevoir des soins. Le centre de dialyse, qui est le principal du pays a, quant à lui, été complètement détruit.

Le service des urgences du centre médical universitaire de l'hôpital Saint-George, a été largement endommagé. Une partie de son personnel médical a été touché, certains en sont mort, d'autres sont blessés. 

Les patients qui y étaient pris en charge sont eux aussi gravement affectés. L'hôpital prenait notamment en charge des patients atteints de la Covid-19. 

Les patients de l'hôpital ont été transférés vers des installations médicales voisines afin de pouvoir recevoir les victimes des explosions en état critique et de leur fournir les soins médicaux nécessaires.

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Le service des urgences du centre médical universitaire de l'hôpital Saint-George, a été largement endommagé. Une partie de son personnel médical a été touché, certains en sont mort, d'autres sont blessés. 

Les patients qui y étaient pris en charge sont eux aussi gravement affectés. L'hôpital prenait notamment en charge des patients atteints de la Covid-19. 

Les patients de l'hôpital ont été transférés vers des installations médicales voisines afin de pouvoir recevoir les victimes des explosions en état critique et de leur fournir les soins médicaux nécessaires.

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La priorité dans les jours à venir est le suivi des populations sinistrées qui ont perdu leur foyer. Selon le gouverneur de Beyrouth, 300 000 personnes seraient sans abri. Une équipe MSF est en train d’évaluer les besoins des personnes vulnérables vivant dans les quartiers les plus défavorisés. 

Les équipes envisagent également de démarrer des activités dans le domaine de la santé mentale. L’anxiété se fait notamment ressentir chez les personnes fragiles. « Des personnes âgées refusent par exemple de quitter leurs maisons et restent parfois seules », raconte Tania Hachem, coordinatrice médicale MSF. 

Point sur la situation au 14 août :

 

[EN PHOTOS] Beyrouth : après la catastrophe, les équipes MSF se mobilisent
 

© Mohamad Cheblak/MSF
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Les structures médicales de Beyrouth, comme cette clinique, n'ont pas été épargnées par les déflagrations, avec un impact sur le système de soins de la ville. MSF a effectué des donations à plusieurs centres de santé et évalue actuellement les besoins des populations affectées.

© Mohamad Cheblak/MSF
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Les équipes MSF fournissent de l’eau aux habitants et aux volontaires, dans le quartier de Gemmayzeh, l’un des plus affectés par les explosions à Beyrouth.

© Mohamad Cheblak/MSF
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Sara et Krystel, infirmière et épidémiologiste MSF, préparent des médicaments pour les patients souffrant de maladies chroniques. Un peu plus tôt, l'équipe MSF s’est rendue dans les quartiers de Gemmayzeh et Mar Mikhaël, parmi les plus touchés par l'explosion. Un nombre important d'habitants interrogés étaient des personnes âgées qui avaient besoin d'un traitement pour leurs problèmes de santé.

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Scène de vie dans l’un des quartiers de Beyrouth affectés par la catastrophe.

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MSF a établi un point fixe dans les quartiers de Mar Mikhaël et Karantina où les équipes assurent un soutien médical aux personnes victimes de la catastrophe. L'équipe soigne les plaies et propose des consultations pour les personnes atteintes de maladies non transmissibles, ainsi que des premiers soins psychologiques.

© Mohamad Cheblak/MSF
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Samar, une jeune fille de 3 ans, sortait de son immeuble avec son père le jour des explosions. La porte du bâtiment a explosé avec l’onde de choc, la blessant au visage. Elle a déjà subi une chirurgie plastique reconstructive, mais son père l'emmène au point médical MSF pour recevoir des soins pour ses brûlures.

© Mohamad Cheblak/MSF
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Abdo, le père de Samar, a lui aussi été blessé en sortant de chez lui avec sa fille au moment des explosions.

© Mohamad Cheblak/MSF
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Parmi les débris causés par les explosions, la photo d'un enfant.

 

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Notes

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