Fistules : la maladie de l'arrière cour

Deux millions de femmes dans le monde souffrent d’une maladie qui a disparue depuis longtemps en occident. Ce drame touche particulièrement l’Afrique : ce sont les fistules obstétricales. Une complication liée à un accouchement sans assistance médicale appropriée.

Une fistule obstétricale est une perforation au niveau du vagin. Ses conséquences sont doubles : d’une part, l’incontinence, de l’autre, l’exclusion sociale. Ces femmes sont rejetées par leur mari, et souvent par l’ensemble de leur communauté. Au Burundi, on surnomme les fistules la "maladie de l’arrière cour".

Il est pourtant possible de les éviter et de les soigner. Pour cela, il faut à la fois améliorer l’accès aux soins obstétriques, et développer les programmes de chirurgie réparatrice à destination des femmes.

Au Burundi, mais aussi au Tchad et au Nigéria, MSF travaille dans trois centres permanents de traitement des fistules. Pour intervenir dans les zones instables, une structure médicale installée près d’un hôpital pendant un ou deux mois permet de traiter un grand nombre de femmes en peu de temps. Elle a notamment été utilisée en République démocratique du Congo.
Ces différents modes d’intervention ont permis aux équipes de l’ONG de soigner environ 1000 femmes atteintes de fistules en 2010.

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