Sur place, la société civile s’est organisée pour se substituer à des services de l’État défaillants. C’est le cas du collectif citoyen basé à Irun, qui accueille les migrants venant du sud de l’Espagne ou refoulés depuis la France, ou des associations Diakité et Atherbea, installées dans la ville de Bayonne, qui gèrent un centre de transit de 200 places, constamment plein.
Les équipes de MSF sont venues en soutien à la société civile et aux bénévoles à travers des donations de kits d’hygiène et de couvertures. Les autorités municipales participent également à la prise en charge des personnes migrantes, à l’instar de celles de Bayonne.
« Lorsque je me suis retrouvé avec mon adjointe en charge de la Solidarité sur cette place des Basques [à Bayonne, NDLR] où les migrants se retrouvaient, voyant leur dénuement, le fait qu’ils n’avaient pas mangé depuis quelque temps, qu’ils n’avaient pas pu se doucher depuis fort longtemps, moi je ne suis pas posé beaucoup de questions pour savoir s’il fallait venir ou pas en aide à ces personnes. Pour moi, c’est une obligation morale et quelle que soit notre philosophie ou notre religion, quelle que soit l’éthique dont on se revendique, il y a quelque chose qui relève tout simplement de la réaction humanitaire », explique Jean-René Etchegaray, maire de Bayonne.