Gaza : chirurgie de reprise et spécialisée

Le 18 janvier 2009 soit 22 jours apres le début de l'offensive israélienne l'arret des bombardements a permis a MSF de renforcer ses activités medicales dans la bande de Gaza.
Le 18 janvier 2009, soit 22 jours apres le début de l'offensive israélienne, l'arret des bombardements a permis a MSF de renforcer ses activités medicales dans la bande de Gaza. © Mustafa Hassona

Des personnes blessées par les tirs et les bombardements durant les
trois premières semaines de janvier ont maintenant besoin d'opérations
chirurgicales supplémentaires. Les premiers patients ont été opérés
dans un hôpital MSF en début de semaine.
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Des personnes blessées par les tirs et les bombardements durant les trois premières semaines de janvier ont maintenant besoin d'opérations chirurgicales supplémentaires. Les premiers patients ont été opérés dans un hôpital MSF en début de semaine.

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Une enfant de deux ans souffrant de brûlures sévères figure parmi les premiers patients qui ont pu être opérés dans une nouvelle structure médicale installée par MSF dans la ville de Gaza.

L'équipe chirurgicale a réalisé trois interventions le lundi 26 janvier, les autres patients étaient une enfant de quatre ans qui avait besoin d'une greffe de peau et un homme de 22 ans grièvement blessé à la main. Ces trois personnes avaient été blessées lors de l'explosion de bombes.

Cinq opérations sont prévues le mardi 27 janvier, ainsi que d'autres dans les jours à venir. L'équipe chirurgicale travaille dans un hôpital temporaire MSF, comprenant deux blocs opératoires, une unité de soins intensifs de douze lits et une unité de soins postopératoires.

Soins spécialisés pour des blessés de guerre. Pendant la période de combats, de nombreux blessés ont été pris en charge dans des hôpitaux bondés, par des équipes d'urgences débordées.



Le personnel médical était contraint de trier les cas les plus sévères, de soigner rapidement et de renvoyer les patients chez eux pour libérer de la place alors que d'autres blessés arrivaient.

Il est difficile à l'heure actuelle de savoir combien de personnes nécessitent des soins chirurgicaux spécialisés. Nous nous attendons à ce que les demandes augmentent au fur et à mesure des évaluations menées par nos équipes
Marie-Noëlle Rodrigue, responsable des urgences
Par conséquent, un grand nombre de blessés n'ont pas encore reçu tous les soins médicaux nécessaires, qu'il s'agisse d'opérations chirurgicales supplémentaires ou spécialisées.

« Nous parlons de chirurgie de guerre», explique Marie-Noëlle Rodrigue, responsable des urgences présente à Gaza, « De nombreuses personnes ont besoin de chirurgie orthopédique, mais aussi de greffe de peau après des brûlures importantes ou de débridements des blessures (pour ôter les tissus morts ou infectés).

Il est difficile à l'heure actuelle d'anticiper exactement combien de personnes nécessitent des soins chirurgicaux spécialisés mais nous nous attendons à ce que les demandes augmentent au fur et à mesure des évaluations menées par les équipes MSF dans la bande de Gaza et de la diffusion de l'information sur la possibilité de recevoir ce type de soins.
»

Système de référence entre hôpitaux. L'hôpital Al Shifa dans la ville de Gaza et d'autres structures médicales dans la bande de Gaza peuvent référer des patients qui requièrent des soins chirurgicaux de reprise ou spécialisés vers l'hôpital de MSF.

Les soins postopératoires sont assurés dans la clinique de MSF déjà en activité avant l'opération « Plomb durc ». De plus en plus de personnes se rendent aujourd'hui dans cette clinique : 17 nouveaux patients y ont été pris en charge la semaine dernière.

Une autre clinique de soins postopératoires est située à Khan Younes, dans le sud de la bande de Gaza. 31 nouveaux patients s'y sont présentés la semaine dernière.
MSF projette d'ouvrir une troisième clinique délivrant ce type de soins dans le nord de Gaza. MSF a déjà une clinique pédiatrique dans la ville de Beit Lahia, au nord de Gaza, mais les tirs et les bombardements ayant été particulièrement lourds dans cette zone, les besoins de soins postopératoires sont importants.

Renforcer les soins psychologiques. Le personnel médical qui était le plus exposé, notamment les ambulanciers, les équipes d'urgence et le personnel paramédical, ont particulièrement besoin d'une aide psychologique aujourd'hui.
« Ils sont souvent les oubliés durant les conflits » constate Marie-Noëlle Rodrigue, « mais ils sont très atteints psychologiquement, étant donné ce dont ils ont été témoins ».

Les assistants de santé ont été très affectés dans le nord de Gaza, dans les quartiers de Beit Hanoun, Beit Lahia et dans le camp de réfugiés de Jabaliya, ces zones qui ont le plus subi l'incursion terrestre de l'armée israélienne.
Deux psychologues supplémentaires vont rejoindre l'équipe MSF qui mène le programme de santé mentale dans la bande de Gaza.

Notes

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