« Après chaque guerre, chaque ‘escalade’, chaque vague de protestations, nous soignons des blessés dans nos cliniques et nos hôpitaux », explique le Dr. Natalie Thurtle, coordinatrice médicale de MSF. « Nous sommes confrontés au quotidien à leur souffrance et aux conséquences invalidantes de leurs blessures. Nous savons que les conséquences de cette vague de violence se feront sentir bien au-delà de l’arrêt des bombardements. »
« Le blocus israélien qui dure depuis 14 ans à Gaza signifie aussi que le système de santé manque de moyens pour assurer un certain nombre de services, même en dehors de ces offensives. De plus, régulièrement, il doit faire face à des afflux massifs de blessés : 11,000 durant la guerre de 2014, plus de 7,000 lors des manifestations de 2018 et 2019, et déjà des centaines depuis le début des bombardements à Gaza lundi. »
Les tirs de roquette à Gaza s’inscrivent à leur tour dans un contexte de protestations et de répression policière violente contre les manifestants palestiniens à Jérusalem. Au soir du 10 mai, les équipes de MSF sont intervenues en soutien à la Société du Croissant-Rouge Palestinien pour gérer l’afflux et apporter des premiers soins aux plusieurs centaines de personnes blessées par les forces de sécurité israéliennes, la plupart touchées par des balles en caoutchouc et des grenades assourdissantes, et souffrant d’autres traumatismes.
« Nos équipes ont été témoins des graves blessures infligées par la police israélienne à des hommes, des femmes et des enfants », explique Ottens-Patterson. « Elles ont soigné des enfants qui n’avaient pas plus de 12 ans et qui avaient été blessés par des balles en caoutchouc. »
A Gaza comme ailleurs en Palestine, MSF se tient prête à soutenir les autorités sanitaires locales et à assurer des soins médicaux vitaux aux blessés et aux autres personnes qui en auraient besoin.